Sfeir exprime sa crainte d’une remise en cause de la formule libanaise

Le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, a qualifié hier la situation au Liban de « navrante » en raison notamment des tiraillements qui ont lieu entre les parties politiques. Le patriarche, qui a reçu une délégation de la Fédération des Églises anglicanes en France, présidée par Claude Bati, a exprimé devant ses hôtes sa crainte « d'un déséquilibre national qui risque de remettre en question l'équation sur laquelle est fondé le Liban ».
« La participation des diverses communautés à la prise de décision nationale doit être équilibrée de manière à ce que chaque communauté puisse sentir qu'elle remplit son rôle de manière complémentaire avec les autres. Cela suppose avant tout que les institutions de l'État fonctionnent pour pouvoir gérer les affaires des citoyens », a ajouté le prélat maronite.
Prenant à son tour la parole, M. Bati a indiqué que l'objectif de la visite est de s'enquérir de la situation de la communauté anglicane française au Liban, et de tenter de comprendre la réalité libanaise par le biais de rencontres avec des responsables politiques et religieux libanais. À ce propos, M. Bati a affirmé avoir ressenti une crainte certaine chez tous ceux qu'il a rencontrés jusqu' à présent.