Il a répété que son pays exige des compensations et des excuses d'Israël, à la suite de ce raid meurtrier du 31 mai dernier, a rapporté l'agence de presse Anatolie.
Ces déclarations ont douché les espoirs, exprimés ces derniers jours dans la presse, d'un dégel dans les relations israélo-turques, du fait de l'envoi par la Turquie de deux hélicoptères dans le nord d'Israël, pour combattre un gigantesque incendie de forêt qui a tué 41 personnes.
"Un jour nous tournerons la page... Mais d'abord, des excuses doivent être présentées, et des compensations doivent être payées", a déclaré M. Erdogan dans un discours à Sivas (centre).
"Si une main est tendue, nous ne l'ignorerons pas... mais nous devons vérifier que cette main est tendue de manière sincère", a-t-il ajouté, selon Anatolie.
"Personne ne peut s'attendre que nous restions silencieux, que nous renoncions à la loi et à la justice, tant que le sang qui a coulé en Méditerranée n'aura pas été nettoyé", a-t-il dit.
M. Erdogan, qui est à la tête d'un gouvernement issu de la mouvance islamiste, a déclaré que l'aide apportée par son pays à Israël dans la lutte contre l'incendie était dictée par un "devoir humanitaire et islamique".
Les relations entre la Turquie et Israël, jadis alliés stratégiques, sont entrées dans une grave crise le 31 mai lorsqu'un commando israélien a effectué un raid sur une flottille humanitaire se dirigeant vers Gaza, tuant neuf ressortissants turcs, dont un Turco-américain.
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