Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu annonce avoir approuvé le projet, mais ne fournit pas d'autres détails.
La "vague (de migrants illégaux, ndlr) grossit et menace les emplois des Israéliens. Elle modifie le visage de l'Etat et nous devons l'arrêter", a déclaré le Premier ministre, précisant que le centre était destiné aux travailleurs clandestins, pas aux réfugiés.
Israël a commencé lundi la construction d'une barrière de sécurité de 250 km le long de sa frontière avec l'Egypte qui vise à bloquer les principales voies d'entrée des clandestins.
La frontière entre Israël et l'Egypte est devenue une route de transit pour des migrants en quête de travail et des demandeurs d'asile, dont beaucoup venus du Soudan et d'Erythrée.
"Nous n'arrêtons pas l'entrée des réfugiés de guerre. Nous les autorisons à rentrer et continuerons à le faire", a dit M. Netanyahu. "Mais nous devons faire cesser l'entrée massive d'immigrés à la recherche d'un emploi, en raison de l'impact sérieux qu'ils peuvent avoir sur la nature et l'avenir de l'Etat d'Israël".
"Nous devons avoir une réponse humanitaire pour ceux qui se verront refuser un travail. Nous devons leur donner nourriture et soins avant qu'ils ne quittent le pays", a dit M Netanyahu.
Des militants travaillant auprès des migrants africains ont toutefois dénoncé ce projet.
"C'est vraiment affligeant de voir qu'Israël décide de s'occuper des demandeurs d'asile et des migrants économiques en les enfermant dans un ghetto", a estimé sur la radio publique Reut Michaeli, à la tête d'un groupe qui fournit de l'aide aux travailleurs étrangers.
"C'est un endroit où le gouvernement (...) ne saura pas comment s'occuper d'eux, et cela créera un grand désastre humanitaire", a-t-elle dit.
Plus de 30 migrants ont été tués depuis le début de l'année à la frontière entre l'Egypte et Israël, dont une majorité abattus par la police égyptienne.
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