"À l'issue d'une longue et complexe enquête (...) il a été établi que trois membres de la résistance utilisaient des téléphones portables locaux qui leur ont été vendus" après avoir été piratés par un Libanais espionnant pour Israël, a ajouté M. Fadlallah, chef de la commission des télécoms au Parlement.
Selon M. Fadlallah, le Hezbollah et les services de renseignements militaires ont découvert l'affaire après que la police se fut focalisée sur trois membres du parti chiite suspectés de travailler pour Israël.
Ces trois hommes ne sont en fait que des victimes du piratage israélien, selon lui.
Un expert du ministère des Télécommunications a indiqué lors de la conférence de presse qu'une telle infiltration signifiait qu'Israël pouvait envoyer des SMS et d'autres informations via ces téléphones.
Cette déclaration survient après que la télévision publique canadienne CBC eut fait état lundi de la découverte, par des enquêteurs du Tribunal spécial pour le Liban (mis en place par l'ONU), de preuves impliquant le Hezbollah dans l'assassinat en 2005 de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.
Selon la CBC, cette découverte est basée sur des examens d'appels téléphoniques et montrent que des responsables du Hezbollah ont communiqué avec des propriétaires de portables utilisés pour coordonner l'explosion qui a tué Hariri.
Le camp du Premier ministre Saad Hariri soutient le TSL alors que celui du Hezbollah l'accuse d'être "à la solde d'Israël" et de s'être basé sur des faux témoignages.
Le 11 novembre, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait menacé de "couper la main" à quiconque arrêterait des membres de son parti dans le cadre de cette enquête.
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