Rechercher
Rechercher

Santé - Maladies chroniques

Journée internationale du diabète : mieux connaître sa maladie pour mieux la contrôler

À l'occasion de la Journée mondiale du diabète, un programme régional baptisé « Mon histoire avec le diabète » a été lancé pour mettre l'accent sur l'importance de l'éducation à la maladie pour une meilleure qualité de vie.

Photo de groupe des conférenciers, patients et organisateurs à la rencontre « Mon histoire avec le diabète ».

Taline avait quatorze mois lorsqu'elle a été diagnostiquée avec un diabète de type 1 ou diabète insulino-dépendant. « La maladie s'est déclarée rapidement, raconte sa mère Razan. Le traitement en soi n'était pas un problème. Le vrai problème résidait dans le fait que nous ignorions tout de la maladie, ce qui ne nous permettait pas de comprendre les complications dont souffrait Taline. La société de son côté ne nous rendait pas la tâche facile et nous nous retrouvions parfois dans la case des accusés, comme si nous étions responsables de la maladie de ma fille. » Près d'un an plus tard, Razan a décidé de prendre les choses en main et a ainsi suivi des sessions de formation pour comprendre la nature de la maladie afin de mieux prendre en charge sa fille. Aujourd'hui, Razan forme à son tour des parents et des personnes diabétiques.
Samir a découvert son diabète (type 2 ou non insulino-dépendant) durant la guerre libanaise, « quelques jours après avoir été relâché par mes kidnappeurs ». Faisant fi des conseils de son médecin, qui lui avait alors recommandé de commencer immédiatement un traitement à base d'insuline, Samir a opté pour les médications orales. « Aujourd'hui, je le regrette parce que si j'avais suivi ses conseils et si je m'étais informé plus sur la maladie, j'aurais pu en éviter les complications », confie-t-il.
Gretta, quant à elle, avait plus de 40 ans lorsqu'elle a découvert qu'elle avait un diabète insulino-dépendant. Cette femme refuse de dire qu'elle souffre du diabète, « sinon j'aurais déprimé ». « Moi, je cohabite avec le diabète, qui fait désormais partie de mon mode de vie », affirme-t-elle.
Ces patients, dont le diabète a évolué différemment selon le contrôle de la maladie, ont voulu partager leur expérience pour mettre l'accent sur l'importance de l'éducation dans la prise en charge du diabète pour une meilleure qualité de vie.
Gretta, Taline et Samir ont fait part de leur histoire au cours d'une journée de sensibilisation placée sous le thème « Mon histoire avec le diabète » organisée par les laboratoires Sanofi-Aventis à l'occasion de la Journée mondiale du diabète, célébrée le 14 novembre (dimanche dernier).
Cette rencontre, qui a réuni des spécialistes et des journalistes du Liban et des différents pays arabes, a mis en garde contre la propagation de la maladie dans le monde et au Moyen-Orient, le diabète prenant les proportions d'une pandémie avec plus de 280 millions de personnes qui en souffrent dans le monde, dont près de 26,6 millions dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Un chiffre qui dépassera les 400 millions en 2030 (plus de 51 millions dans la région de MENA) si les tendances actuelles se poursuivent.

Mode de vie sain
« Mon histoire avec le diabète » n'est pas une rencontre l'espace d'une journée, comme ont tenu à le préciser les organisateurs, mais un programme de sensibilisation à « la gravité et aux complications de la maladie ». Il comprend un nombre d'activités, notamment un site Web destiné à la presse sur lequel les journalistes peuvent s'informer d'une manière continue sur la maladie, (https ://diabetes.pressoffice.sanofi-aventis.com), des rencontres ponctuelles sur le diabète, un comité regroupant des journalistes spécialisés et un prix du meilleur article ou émission audio ou audiovisuelle sur le thème « Mon histoire avec le diabète ».
Ce programme, qui prend une dimension régionale, est placé sous l'égide de la Société panarabe d'endocrinologie et de diabète qui regroupe la Société libanaise d'endocrinologie, de lipides et de diabète, ainsi que les Sociétés émiratie, qatarie, koweïtienne et saoudienne du diabète.
Ce programme de sensibilisation est d'autant plus important qu'une étude internationale (International Diabetes Management Practices), menée sur quelque 20 739 patients dont 1 630 au Liban, a montré que le taux de glycémie dans le sang n'est pas bien contrôlé chez 70 % des patients libanais, avec un Hb1Ac supérieur à 7 %. Selon l'Association américaine du diabète et la Société européenne pour l'étude du diabète, celui-ci doit être inférieur à 7 %.
L'étude avait pour objectif principal de décrire la prise en charge du diabète et l'attitude des patients vis-à-vis de leur maladie et des recommandations internationales. L'étude a ainsi souligné que la majorité des patients ne reçoit pas une éducation appropriée qui leur permet de bien gérer leur maladie ni ne se conforment aux recommandations internationales qui mettent l'accent sur la nécessité de suivre les traitements tels que prescrits et d'adopter un mode de vie sain.
Contrairement à ce que l'on a tendance à croire, ce mode de vie n'est pas réservé uniquement aux personnes diabétiques, mais doit être suivi par tout un chacun. Il consiste à consommer des fruits, des légumes, des légumineuses, et des aliments riches en fibres et en vitamines, à réduire les matières grasses saturées, l'alcool, le tabac si on est fumeur... et à pratiquer une activité sportive régulière.
Taline avait quatorze mois lorsqu'elle a été diagnostiquée avec un diabète de type 1 ou diabète insulino-dépendant. « La maladie s'est déclarée rapidement, raconte sa mère Razan. Le traitement en soi n'était pas un problème. Le vrai problème résidait dans le fait que nous ignorions...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut