Le programme national de diabète

Le diabète est une épidémie en constante croissance, notamment au Moyen-Orient où 15 à 20 % de la population en souffrirait. Le Liban n'est pas à l'abri de ce fléau, selon une étude nationale effectuée il y a quelques années qui soulignait que près de 20 % des Libanais sont diabétiques.
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Santé a créé en 2007 le programme national de diabète, une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la ratification par le Liban d'une résolution adoptée le 21 décembre 2006 par les Nations unies devant la menace mondiale que constitue l'épidémie du diabète.
« Ce programme constitue une référence nationale visant à unifier les efforts des différents secteurs », explique le président du programme national de diabète, le Dr Mohammad Sandid. Il explique qu'à ce jour, près de vingt-six ateliers de travail ont été organisés au Liban-Sud et au Liban-Nord en coopération avec des ONG locales et internationales pour sensibiliser à la maladie. « Nous avons pu former près de 250 médecins, et 220 infirmiers et infirmières pour les initier aux meilleurs façons de gérer la maladie, poursuit-il. Cela est d'autant plus important que l'éducation reste l'un des outils les plus importants pour contrôler la maladie et éviter ses complications. »
Le Dr Sandid note par ailleurs qu'au Liban, la Journée mondiale du diabète est marquée par des activités organisées par l'Association libanaise pour le diabète qui est affiliée à la Fédération internationale du diabète. Celle-ci compte près de 160 associations dans le monde. « Pour les cinq prochaines années, le thème de ces journées est l'éducation et la prévention du diabète, ajoute-t-il. Cette année, l'accent est mis sur les manières de maîtriser la maladie. » Et le Dr Sandid d'insister sur la nécessité de mettre en place et de renforcer des politiques de prévention et de contrôle du diabète et de ses complications.
Passant en revue les principales réalisations du programme national de diabète (campagnes dans la presse, des manifestations sportives, des tests de dépistage gratuits...), notamment dans les régions lointaines, le Dr Sandid a rappelé que samedi, une marche a été organisée du Saint-Georges vers la place de l'Étoile. Celle-ci, qui avait pour but d'insister sur l'importance de la marche pour lutter contre le diabète et le taux élevé de glucose dans le sang, a été suivie de tests de dépistage de diabète et de la distribution de brochures explicatives sur la maladie et sur les populations à risque. Pour clôturer cette journée, l'horloge de la place a été éclairée de bleu et le restera tout au long du mois.