Les leaders d'Iran et d'Arabie saoudite, les deux puissances rivales au Moyen-Orient, se sont entretenus au téléphone, pour la seconde fois en moins de dix jours, des développements dans la région.
« Ils ont parlé des moyens de renforcer la coopération bilatérale, des récents développements régionaux et internationaux », a indiqué l'agence officielle iranienne IRNA.
À Riyad, l'agence saoudienne officielle SPA a indiqué que le roi Abdallah avait reçu un appel téléphonique de « son frère le président Ahmadinejad ». Ils ont évoqué « les relations bilatérales, les développements sur les scènes islamique, arabe et internationale, ainsi que des questions d'intérêt commun ».
Le roi Abdallah, dont le pays est l'un des principaux alliés des États-Unis dans la région, et M. Ahmadinejad, bête noire des Américains, s'étaient parlé le 12 octobre lors d'un rare appel téléphonique entre les deux dirigeants.
Cet entretien avait précédé la visite effectuée les 13 et 14 octobre au Liban par M. Ahmadinejad où il avait été reçu en héros par des dizaines de milliers de partisans du Hezbollah, considéré par les États-Unis comme un groupe terroriste.

L'Irak
L'entretien mercredi soir entre le président Ahmadinejad et le roi saoudien Abdallah survient au moment où les deux pays tentent d'influer chacun de son côté sur la formation d'un nouveau gouvernement en Irak. Riyad voit en outre d'un mauvais œil l'influence croissante de l'Iran au Liban.
Selon des responsables politiques à Bagdad, Téhéran soutient la candidature du Premier ministre sortant, Nouri al-Maliki, pour diriger un nouveau gouvernement, alors que l'Arabie saoudite, inquiète de la marginalisation des sunnites dans l'échiquier politique irakien, appuie son rival Iyad Allawi, lui aussi chiite mais laïque et jouissant du soutien de partis sunnites.