Rechercher
Rechercher

Culture - Le Salon en livres et rencontres

Tamyras persiste et signe

Rencontre Chaque année au Salon du livre, Tamyras présente ses nouveau-nés. Tania Hadjithomas Mehanna, directrice de cette maison d'édition au souffle jeune, parle des nombreux projets qui prennent forme tous les jours.

Tania Hadjithomas Mehanna: une énergie à toute épreuve. (Michel Sayegh)

Malgré ses mèches dorées en bataille qui balayent son regard, on peut apercevoir l'étincelle qui brille dans les yeux de Tania Hadjithomas Mehanna. Directrice de la maison d'édition Tamyras depuis quelques années, elle s'active, s'investit, défriche pour donner corps à des phrases, des idées qui auraient pu rester stériles sur papier.
Cette amoureuse des mots a chaque jour une idée derrière la tête. «Je suis une autodidacte dans ce métier», s'empresse-t-elle d'affirmer. En effet, propulsée dans cette maison d'édition - après avoir obtenu, avec une amie, une bourse pour éditer des livres d'enfants -, Tania Hadjithomas se retrouve quelques années plus tard sans fonds, mais avec trois volumes sur les bras. «J'ai donc appris le métier d'éditrice "sur le tas"», dira-t-elle.
Elle demeure à la direction de Tamyras, cette société intégrée désormais dans un plus large projet, «Amphipole» (regroupant aussi «Antoine on line», site Web gérant les ventes et «Alinéa», un Web magazine littéraire). Mais auparavant, Tania Hadjithomas Mehanna avait fait ses premières armes dans le journalisme pour se lancer par la suite dans un projet d'écriture qui lui tenait à cœur. Beyrouth by Day sera une sorte de best-seller. Mais à part ce jardin secret qui n'en est pas au fait un, Mehanna s'offre le plaisir de permettre à d'autres créations de voir le jour. «J'aime la création, avoue-t-elle. Écrire occupe toujours une part de ma vie, mais je ne lâcherai jamais Tamyras avant que ce bébé que j'ai vu grandir n'atteigne sa maturité.»

Un caractère jeune et ludique
Aujourd'hui, elle n'est plus seule. Entourée d'une directrice de marketing, d'une assistante éditoriale, d'un pôle artistique et de plusieurs traducteurs et correcteurs, ainsi qu'un spécialiste du Web, Tania Hadjithomas Mehanna a réussi son pari. Donner à Tamyras un caractère jeune et ludique, offrant la possibilité à différentes plumes de s'exprimer. Bénéficiant d'un catalogue varié, elle offre à ses lecteurs une belle diversité d'ouvrages: des guides, des témoignages, des premiers romans, des ouvrages jeunesse, des beaux livres ou, tout simplement, des coups de cœur.
«Les agendas sont l'une  des créations artistiques de Tamyras. Nous avions commencé la première année, poursuit Tania Mehanna, par créer un agenda baptisé 365 jours pour devenir écrivain. C'était comme un clin d'œil à tous ceux qui sont titillés par le désir d'écriture au Liban. Le projet avait plu. Nous avons donc enchaîné l'année suivante, mais avec un plus petit format, 365 jours pour rencontrer les anges gardiens. Enfin, 2011 sera sous le signe zen (nous l'espérons, dit Mehanna) avec un agenda ayant pour titre 365 jours pour vivre zen au Liban. Nous avons ainsi répertorié 52 situations de crises et c'est en collaboration avec l'association "Idraac" pour la santé mentale que nous réussissons à proposer chaque jour une solution amusante.»
«Ce que nous offrons, ajoute Mehanna, ce sont des ouvrages qui touchent un grand public. Une maison d'édition ne peut survivre sans collections, poursuit-elle. Ainsi nous avons créé celle des "Impressions", une plate-forme où on donne la plume à un jeune talent qui veut s'exprimer. Cette année, c'est Émilie Thomas qui parle de son Noir Beyrouth.La seconde collection, ce sont les romans. Quant aux agendas, c'est une pure création Tamyras. D'ailleurs, cela fait deux ans que nos livres sont des best-sellers, notamment La croix des années rouge et Les murs ne font pas la prison.»
Tamyras, qui s'est imposée au Liban en appuyant la diversité de la culture libanaise, s'ouvre actuellement aux pays francophones. Les ouvrages des auteurs édités par Tamyras sont donc distribués en France, Suisse et Belgique. Afin de répondre à la demande de plus en plus forte dans les pays du Moyen-Orient, la maison d'édition souhaite également développer ses compétences en langue arabe.
«La mission de Tamyras est simple: croire au talent et être là pour lui donner la dimension qu'il mérite. Comme un véritable catalyseur d'innovation et d'expérimentation», dit Tania Hadjithomas Mehanna avant de conclure que l'édition se porte très bien et qu'elle elle ne doit pas craindre le «e book». «Une véritable énergie éditoriale s'est créée, comme une passerelle, et ce pont entre Occident et Orient illustré par l'écriture française (et bientôt par l'arabe) n'est pas un cliché, mais bel et bien une réalité.»
Malgré ses mèches dorées en bataille qui balayent son regard, on peut apercevoir l'étincelle qui brille dans les yeux de Tania Hadjithomas Mehanna. Directrice de la maison d'édition Tamyras depuis quelques années, elle s'active, s'investit, défriche pour donner corps à des phrases, des idées qui auraient pu rester stériles sur...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut