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Culture - Bijoux

Le collier Cullinan, nouveau voisin du diamant Hope

Ce n'est pas le collier de la reine et son histoire n'est pas une affaire, mais il est de la lignée des joyaux de la couronne de sa Gracieuse Majesté.

Thomas Cullinan (à gauche), propriétaire de la mine, tenant le plus grand diamant brut jamais extrait.

Un célèbre collier, fait de centaines de diamants, dont neuf diamants bleus des plus rares, a fait son entrée au Musée national d'histoire naturelle du Smithsonian et se trouve voisin avec le non moins célèbre diamant Hope. Et, à l'instar de ce dernier, il a un passé aventureux et tumultueux. En le présentant à la presse, le conservateur de la collection de gemmes de ce musée explique qu'il s'agit là d'un modèle typique de la période edwardienne. Il est fait d'un pourtour de diamant en forme de ruban, comportant en son centre un nœud élaboré (toujours en diamants), se prolongeant par un diamant bleu de 2,6 carats formant un pendentif. D'autres diamants bleus d'une valeur de 5,32 carats agrémentent cette parure.
Ce bijou est le dernier en date des cadeaux reçus par le musée, cette fois à l'occasion de son centième anniversaire. Son donateur, originaire de la Californie, a voulu garder l'anonymat. N'était-ce l'inégalable diamant Hope, ce collier aurait été le présent le plus précieux offert à cet institut tout en possédant un pedigree non moins embrouillé que celui du Hope.

 

Apparenté aux joyaux de la couronne
Le nom de cette pierre se rapporte à celui d'un exploitant sud-africain, Thomas Cullinan, qui avait acheté une importante mine de diamants, d'où avait été extraite une énorme pièce pesant 3106 carats, avant sa coupe et son polissage. C'était le plus grand diamant brut jamais découvert. Thomas Cullinan décide alors de le vendre au gouvernement du Transvaal qui, à son tour, l'offre au roi d'Angleterre, Edouard VII, en 1907, à l'occasion de son 60e anniversaire. Avant d'être envoyé à son illustre destinataire, cet inestimable colis avait été assuré pour la somme de 1 million 250 mille dollars. Cullinan avait quand même gardé pour lui une partie qui a servi à monter ce collier qu'il avait offert à son épouse. Ce bijou avait été légué aux filles aînées des différentes générations. Celle des années 80, Anne Robinson, l'avait vendu à une firme spécialisée dans l'acquisition de ce genre de joaillerie. Et, en définitive, le collier a été acheté par un particulier qui l'a offert au Musée national d'histoire naturelle.
Quant au roi Edouard VII, qui avait eu la part du lion du diamant, il s'en est largement servi. Pour commencer, il l'avait confié à un spécialiste d'Amsterdam qui aurait eu beaucoup de difficulté à le travailler avant d'en faire six découpes bien taillées. L'une a été placée dans le sceptre royal, une autre a été montée dans la couronne impériale, la troisième, en forme de poire, agrémente une autre couronne, la quatrième peut être associée à la troisième pour devenir un pendentif, la cinquième est devenue une broche et la sixième, taillée en marquise, avait été offerte par le roi Edouard à son épouse, la reine Alexandra. Aujourd'hui, la reine Élisabeth II l'a incluse dans le collier de diamants et d'émeraude qu'elle arbore. Et l'ensemble constitue les joyaux de la couronne, exposés à la Tour de Londres.
Le collier Cullinan, qui vient de faire son entrée au musée, est donc apparenté à ces diamants qui parent actuellement sa Gracieuse Majesté, après avoir étincelé sur les atours de ces illustres et royaux ancêtres, comme le montrent leurs portraits officiels.

Un célèbre collier, fait de centaines de diamants, dont neuf diamants bleus des plus rares, a fait son entrée au Musée national d'histoire naturelle du Smithsonian et se trouve voisin avec le non moins célèbre diamant Hope. Et, à l'instar de ce dernier, il a un passé aventureux et tumultueux. En le présentant à la presse, le...
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