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Sport

L’Angleterre est toujours en convalescence

Le match nul concédé par l'Angleterre face au modeste Monténégro mardi (0-0) a rappelé qu'en dépit de débuts réussis dans les qualifications à l'Euro 2012, l'équipe de Fabio Capello était encore convalescente après son échec au Mondial sud-africain.

Après un début de qualification tonitruant grâce à deux éclatantes victoires face à la Bulgarie et la Suisse, l’Angleterre est retombée dans ses travers hier à Wembley en concédant un pauvre match nul face à une modeste équipe du Monténégro. Photo Ian Kington

En écrasant la Bulgarie 4-0 puis en allant s'imposer nettement en Suisse (3-1), les Anglais avaient pris un départ idéal dans le groupe G et pensaient avoir laissé derrière eux une Coupe du monde terminée prématurément, par une gifle infligée par l'Allemagne en 8e de finale (4-1).
Mais le traumatisme est encore récent et les mauvais souvenirs ont vite ressurgi. Séduisante et efficace lors de ses deux premiers matches, l'Angleterre a été terne et improductive contre le Monténégro, comme elle l'avait été lors de la Coupe du monde.
Incapables de marquer face à des Monténégrins regroupés, les Anglais sont même passés tout près de la catastrophe quand d'une superbe frappe de 25 mètres, Jovanovic trouvait la barre de Joe Hart. Inattendu à ce niveau, le Monténégro réussit pourtant un excellent début d'éliminatoires. Avec trois victoires (1-0 à chaque fois) et le nul de Wembley, les hommes du sélectionneur Zlatko Kranjcar sont en tête du groupe, trois points devant les Anglais, qui ont joué un match de moins.
Rien de catastrophique du point de vue comptable, mais ce match nul n'en était pas moins inacceptable pour le public de Wembley qui a conspué les joueurs anglais au coup de sifflet final.
Hier, c'est les médias du pays qui ont pris le relais, soulignant l'inconstance de la sélection aux trois lions et se chargeant de rappeler que la déception sud-africaine n'était pas encore pardonnée.
« Un retour déprimant et lamentable à ces jours et ces nuits désespérants passés en Afrique du Sud », a estimé le Daily Mirror, alors que le Guardian évoquait « un retour déplorable aux heures sombres ».
Regrettant « l'une de ces performances sans vie trop souvent produites par l'Angleterre ces dernières années », le Daily Mail parlait de son côté de « jour sombre pour Capello ».
Car le technicien italien, resté aux commandes de la sélection après le Mondial, ce que beaucoup en Angleterre n'ont pas compris, reste la cible privilégiée des mécontents.
Il pourra pourtant plaider qu'il n'a pas été aidé par les nombreuses absences de joueurs d'importance : Walcott, Defoe, Lampard, Lennon, Bent... La liste est longue. Surtout, l'Angleterre a subi la rechute de Wayne Rooney. Transparent en Afrique du Sud, l'attaquant de Manchester United avait été brillant contre la Bulgarie (trois passes décisives) et la Suisse malgré la révélation de problèmes privés. Mardi, pour son retour à la compétition après une blessure à la cheville, Rooney a montré qu'il était lui aussi convalescent et a été terriblement inefficace, butant par deux fois sur le gardien Bozovic.« Rooney n'est pas bon, a tranché le Times hier. Dire cela, ce n'est pas frapper un homme à terre, c'est simplement une évidence. »
En écrasant la Bulgarie 4-0 puis en allant s'imposer nettement en Suisse (3-1), les Anglais avaient pris un départ idéal dans le groupe G et pensaient avoir laissé derrière eux une Coupe du monde terminée prématurément, par une gifle infligée par l'Allemagne en 8e de finale (4-1).Mais le traumatisme est encore récent et les...
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