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Israël: le gouvernement a adopté l'allégeance controversée à "l'État juif"

Le cabinet israélien, dominé par la droite, a approuvé dimanche un projet d'amendement controversé contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à "l'Etat juif et démocratique d'Israël".
Selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, 22 ministres ont approuvé cet amendement, et huit ont voté contre, dont les cinq du parti travailliste (centre gauche).
Trois ministres du Likoud de M. Netanyahu ont aussi désapprouvé ce texte: Benny Begin (sans portefeuille), Michaël Eytan (Services publics) et Dan Meridor (Services de renseignements).
Ce projet d'amendement doit encore faire l'objet de trois lectures par la Knesset (Parlement), où la coalition gouvernementale dispose d'une majorité écrasante de 74 élus sur un total de 120.
"Tous ceux qui veulent devenir des citoyens israéliens naturalisés devront déclarer qu'ils seront des citoyens loyaux de l'Etat d'Israël comme Etat juif et démocratique", a expliqué avant le vote M. Netanyahu à ses ministres.
"L'Etat d'Israël est l'Etat-nation du peuple juif, tout en étant un Etat démocratique dont tous les citoyens, juifs et non-juifs, bénéficient de droits totalement égaux", a ajouté le Premier ministre.
Le texte a suscité de vives critiques de la minorité arabe d'Israël (20% de la population) qui le considère comme "raciste", notamment parce qu'il vise les Palestiniens cherchant à s'installer en Israël après s'être mariés avec des Arabes israéliens.
Concrètement, ce texte n'affecte qu'un petit nombre de personnes.
Le ministre de la Défense Ehud Barak a autorisé ses quatre collègues travaillistes qui siègent avec lui au gouvernement "à voter selon leur conscience".
Le ministre travailliste des Affaires sociales Yithak Herzog a dénoncé "des relents de fascisme". Son collègue chargé des minorités, Avishay Braverman, a jugé que "l'amendement n'a aucune raison d'être, si ce n'est de satisfaire aux arrangements politiques entre MM. Netanyahu et (Avigdor) Lieberman", le chef de la diplomatie.
Relancé le 2 septembre à Washington après une suspension de 20 mois, le dialogue direct de paix israélo-palestinien est à nouveau dans l'impasse depuis le refus d'Israël de prolonger fin septembre un moratoire de dix mois de la colonisation juive en Cisjordanie occupée.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a prévenu qu'il ne continuerait pas à négocier sans "gel total" de la colonisation. La Ligue arabe a avalisé vendredi cette position, mais accordé un délai d'un mois aux Etats-Unis pour convaincre Israël d'accéder à cette demande.
Soumis à de fortes pressions internationales, M. Netanyahu pourrait avoir besoin de l'appui de M. Lieberman pour faire accepter un assouplissement de sa position sur la colonisation, selon les médias israéliens.
Avec 15 élus, le parti ultranationaliste Israël Beiteinou de M. Lieberman constitue le principal soutien de M. Netanyahu à la Knesset.
Cette formation souhaite que tous les Israéliens prêtent serment d'allégeance à l'Etat "juif et démocratique" avant de reçevoir leur carte d'identité, et soient tenus à un service militaire ou à un service d'utilité nationale obligatoire.
Les ressortissants arabes d'Israël sont exemptés de cette obligation, hormis ceux relevant de la minorité druze.
M. Netanyahu exige par ailleurs que dans un futur accord de paix les Palestiniens reconnaissent le caractère juif d'Israël, ce que ces derniers contestent, notamment car cela reviendrait à renoncer totalement au droit au retour des réfugiés palestiniens chassés de leur terre lors de la création d'Israël en 1948.
Le cabinet israélien, dominé par la droite, a approuvé dimanche un projet d'amendement controversé contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à "l'Etat juif et démocratique d'Israël".Selon un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, 22...