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Iran: un groupe sunnite affirme avoir enlevé un employé d'un site nucléaire

Le mouvement rebelle armé sunnite Joundallah a affirmé avoir enlevé un employé travaillant sur un site nucléaire iranien et a menacé de rendre publiques les informations qu'il lui avait extorquées si leurs compagnons de lutte emprisonnés n'étaient pas libérés.
Joundallah (Les Soldats de Dieu) a revendiqué cet enlèvement tard samedi, sur son site internet junbish.blogspot.com.
Les autorités iraniennes ont confirmé ce kidnapping, tout en minimisant sa portée.
Selon Joundallah, l'employé enlevé, Amir Hossein Shirani, travaillait sur un site nucléaire dans la région d'Ispahan (centre).
"M. Shirani détient des informations importantes, notamment sur des experts nucléaires iraniens. La publication de ces révélations pourraient nuire très sérieusement au régime iranien", a affirmé le groupe, sans préciser la date de l'enlèvement.
En échange de son silence, Joundallah -né il y dix ans au sein de l'ethnie balouche qui constitue une part importante de la population du sud-est de l'Iran- demande à Téhéran la libération de plus de 200 prisonniers politiques et membres du groupe, sunnites et balouches.
Il a averti que si d'ici "une semaine" les détenus n'étaient pas remis en liberté, il rendrait "publiques les informations obtenues auprès de M. Amir Hossein Shirani, ce qui permettra au monde entier de mieux connaître les activités nucléaires secrètes du régime iranien".
Cité par le quotidien iranien Farhang-e Ashti dimanche, un porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Hamid Khadem Qaem, a confirmé l'enlèvement, mais a estimé qu'il avait "un caractère personnel et n'était pas lié à la question nucléaire".
M. Shirani "a travaillé pendant une courte période comme soudeur, puis comme chauffeur pour une des entreprises sous contrat avec" l'OIEA mais ce n'est désormais plus le cas, a-t-il souligné.
Le procureur général d'Ispahan, Gholam Reza Ansari, a également confirmé le rapt, en précisant qu'il était "lié à un différent financier avec un cartel de la drogue dans le Sistan-Balouchistan."
Joundallah, qui affirme lutter pour les droits de la minorité sunnite dans un pays où 90% de la population est chiite, a revendiqué de nombreux attentats sanglants, dont le dernier a fait 28 morts et plus de 250 blessés le 17 juillet dans une mosquée de Zahedan, la capitale provinciale du Sistan-Balouchistan.
Son chef historique Abdolmalek Righi a été pendu en juin, après avoir été condamné à mort par un tribunal révolutionnaire de Téhéran qui l'a "reconnu comme étant "mohareb" (ennemi de Dieu) et "corrupteur sur terre" pour avoir été responsable de 79 actions criminelles".
La revendication de Joundallah survient alors que l'Iran a reconnu vendredi que les pays occidentaux avaient espionné ses activités nucléaires, via des employés de l'OIEA. Téhéran a précisé avoir pris des mesures pour empêcher que tels faits ne se reproduirent, en améliorant notamment le logement et les salaires de ses employés.
Les pays occidentaux accusent l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique, notamment par l'enrichissement d'uranium, sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti.
Le mouvement rebelle armé sunnite Joundallah a affirmé avoir enlevé un employé travaillant sur un site nucléaire iranien et a menacé de rendre publiques les informations qu'il lui avait extorquées si leurs compagnons de lutte emprisonnés n'étaient pas libérés.Joundallah (Les Soldats de Dieu) a revendiqué cet...