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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

Écouter son père

Mon père m'a dit un jour : « Il n'y a qu'une seule solution pour le Liban, le brûler avec tous ses occupants (entendre tous ceux qui y résident) et recommencer à zéro. »
Plus que jamais je suis convaincue de la justesse de ce raisonnement, inspiré de la caricature réaliste plutôt que du nazisme.
Rien n'y fait, la pourriture, la chienlit, la corruption, le manque de bienséance, l'ignorance du b.a.-ba des manières à tous les niveaux, l'allégeance à tout sauf au Liban, le manque de respect de l'autre ont investi la société libanaise, toutes classes et communautés confondues. Tant au niveau du leadership qu'au niveau du citoyen lambda. Tout est permis, tout est faisable dans l'ignorance des lois, de la Constitution et des bonnes manières.
Ce pays est en train de perdre toutes ses raisons d'être, ce pays a prouvé en 67 ans d'âge, être immature, irresponsable et seule une jachère pourrait y mettre bon ordre.
Au cas où un agriculteur averti me lirait, bonne culture !

Randa A. MOUSSALLI


Jongler pour cohabiter


Ce pays qui est le nôtre a le « privilège » de posséder un produit rarissime qui fait que la vie n'y est jamais « un long fleuve tranquille ». Ce produit n'est autre que nos chers politiciens. Il est incontestable que, mis à part leurs joutes verbales, leur efficacité laisse à désirer. Mais avouez que, sans eux, notre quotidien serait bien monotone quoique un peu fatiguant à la longue. Pour nous permettre de souffler un peu, pour que nos enfants puissent tranquillement continuer leurs études, que nos hommes d'affaires faire prospérer le pays et que tout un chacun puisse vaquer à ses travaux, on pourrait peut être les « prêter » à des pays où la vie est plate, sans rebondissement, où ils iraient enseigner ce savoir libanais qui consiste à « jongler pour cohabiter », un peu comme dans un cirque.

Dolly TALHAMÉ


Déception et dégoût


Je voudrais attirer l'attention sur un problème important, en espérant qu'une enquête pourra initier un nécessaire changement. Libanaise d'origine, je viens de passer une quinzaine de jours dans ma famille. J'en ai profité pour visiter un proche malade admis dans un hôpital de la montagne. Quelle a été ma déception lorsque j'ai vu comment étaient traitées ces personnes sans défense et pour la plupart déficientes mentales. Des gifles données pour les plus agités, les repas expédiés en dix minutes même pour les handicapés de membres supérieurs, etc.
Les familles se plaignent auprès de la direction mais sans aucune suite donnée à leur démarche, le plus important étant d'être à jour pour les paiements.
Pourtant, vu la cherté des soins apportés, les malades ont droit à un minimum de respect. La toilette des malades est si mal faite qu'ils en attrapent des escarres et des maladies de peau . Les aides-soignants(es) n'ont aucun respect verbal, aucun humanisme, allant même jusqu'à se servir des différents aliments et boissons que les familles apportent à leurs malades.
Je repars de ce beau pays avec un goût amer. Celui de voir autant d'hypocrisie chez ces employé(es) qui ne consentent à sourire que lorsqu'un billet leur est glissé dans la poche.
Jamais je n'aurais pensé que ces horreurs existaient dans mon Liban.

Thérèse MTEINI


Chercher l'autre


 « Si vous êtes avec quelqu'un, ne cherchez pas ce qui vous différencie, cherchez ce que vous avez en commun et bâtissez sur cela. » Tierno Bokar.
Mais nous n'avons même pas à chercher ce qui nous différencie ! C'est affiché ostensiblement, haut et fort. Avec force détails vestimentaires et autres breloques made in China. Ne manque que l'enseigne au néon clignotant sur les fronts...
L'autre, c'est le méchant. Et l'autre, facile, on le reconnaît tout de suite. Il est tellement différent.
C'est bien cela qui nous a foirés toute notre jeunesse. Et une bonne part de notre vie d'adulte. Ce qui se passe actuellement a des relents de déjà vécu qui réveillent des cauchemars marqués au fer rouge au plus profond de nos êtres. Alzheimer aurait-il frappé ? Seriez-vous devenus amnésiques au point d'oublier ce qui vous a fait tellement mal ? Réveillez-vous !

Nada YAMMINE
Citoyenne bâtisseuse sur nos points communs
Écouter son pèreMon père m'a dit un jour : « Il n'y a qu'une seule solution pour le Liban, le brûler avec tous ses occupants (entendre tous ceux qui y résident) et recommencer à zéro. » Plus que jamais je suis convaincue de la justesse de ce raisonnement, inspiré de la caricature réaliste plutôt que du...
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