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Liban

Le 8 Mars décide de « rassurer », mais reste intraitable sur la question des faux témoins

Manœuvre ou réelle volonté de calmer le jeu et les esprits dans un maelström régional très troublé ? Nul ne le sait, mais le Hezbollah a décidé hier de « rassurer ».
« Personne ne pose l'équation justice/stabilité, mais nous demandons juste que les revendications concernant la justice soient extraites de la spirale des utilisations politiques en tout genre », a ainsi déclaré le responsable des relations internationales au sein du Hezb, Ammar Moussaoui, à l'aune des mises en garde contre une flambée au Liban au cas où l'acte d'accusation pointerait le doigt contre le parti de Dieu. Il a été rejoint sur la voie de la désescalade par le député hezbollahi Hussein Moussaoui. « Nous ne voulons pas nous retourner contre l'État ni prendre le pouvoir », a indiqué ce dernier.
Ces paroles lénifiantes n'ont pas empêché le 8 Mars, en général, et le Hezb, en particulier, de rester intraitables sur la question des faux témoins.
« Ce dossier est prioritaire dans le sens où il est indispensable d'aller, à ce niveau, jusqu'au bout afin de lever toutes les zones d'ombres qui continuent de noircir l'étape précédente de l'enquête et qui ont placé les relations libano-syriennes et libano-libanaises au bord de l'explosion », a indiqué Ammar Moussaoui.
Ces faux témoins sont « un maillon indispensable si l'on veut découvrir la vérité », a également insisté le responsable des relations arabes au sein du Hezbollah, Hassan Ezzeddine. « Voilà pourquoi nous nous entêtons : nous voulons éviter au Liban toute forme de discorde ou de division, et ceux qui pensent que nous pourrions faire marche arrière nagent dans l'illusion. Un règlement de la question des faux témoins assurera la stabilité et l'unité au Liban », a-t-il encore jugé. Le député Ali Mokdad lui a fait écho, assurant que les faux témoins sont « la clé qui permettra de révéler au monde qui sont les assassins du président Rafic Hariri ».
Le ministre CPL du Tourisme, Fadi Abboud, a lui aussi été de sa rengaine : « La confiance dans le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) ne reviendra que lorsque sera traité jusqu'au bout le dossier des faux témoins », a-t-il estimé au micro de La Voix du Liban, appelant la justice libanaise à se manifester. « Si l'on peut, grâce aux faux témoins, se jouer des indices et entraîner le tribunal vers telle ou telle voie, cela signifie qu'il est tout aussi possible de fabriquer un acte d'accusation de toutes pièces », a-t-il ajouté.
Ces accusations contre le tribunal ont été reprises par le secrétaire national du Baas, Fayez Chokr, qui s'est entretenu hier avec l'ancien Premier ministre Sélim Hoss. « Le TSL est politisé et emprunte des directions qui ne servent aucunement le Liban », a-t-il ainsi estimé après avoir été prié de commenter les récentes déclarations du ministre syrien des Affaires étrangères Walid Moallem recueillies par le Wall Street Journal. De son côté, l'ancien député Oussama Saad a relevé que le TSL « s'est transformé en un détonateur à même de faire exploser la situation au Liban ».
Manœuvre ou réelle volonté de calmer le jeu et les esprits dans un maelström régional très troublé ? Nul ne le sait, mais le Hezbollah a décidé hier de « rassurer ».« Personne ne pose l'équation justice/stabilité, mais nous demandons juste que les revendications concernant la justice soient...

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