Parallèlement, le solde primaire a enregistré un excédent de 1,12 milliard de dollars au cours des huit premiers mois de l'année, contre un excédent de 646 millions fin août 2009, augmentant ainsi de 73,23 % sur un an. L'excédent primaire a ainsi largement progressé, passant de 8,6 à 15,5 % du total des dépenses publiques sur un an.
Baisse de 4,13 %
des dépenses
Toujours selon le ministère des Finances, on note un recul de 4,13 % des dépenses publiques fin août sur un an. Celles-ci se sont élevées à 7,21 milliards de dollars, contre 7,52 milliards un an plus tôt. Cela est notamment dû à la baisse des dépenses du budget qui ont chuté de 34,4 % sur un an.
En détail, les dépenses budgétaires ont pratiquement stagné à 6,5 milliards de dollars ; les dépenses d'intérêts liés à la dette interne ont progressé de 8,6 % tandis que les paiements d'intérêts rémunérant la dette externe ont, eux, progressé de seulement 1,19 %. Au total, le service de la dette a augmenté de 6,75 %, à 2,53 milliards de dollars ou 35,1 % du total des dépenses publiques.
Au niveau des dépenses du Trésor, on note un recul des transferts à l'EDL, qui ont atteint 746,9 millions de dollars fin août, contre 1,3 milliard au cours des huit premiers mois de 2009 (-34,2 %).
Léger recul des recettes, de l'ordre de 0,24 %
La chute de 4,13 % des dépenses publiques s'est accompagnée parallèlement d'un recul des recettes publiques, d'où la baisse du déficit de l'État, mais d'une proportion plus petite que celle des mois passés. Celles-ci ont en effet reculé de 0,24 % au cours des huit premiers mois de l'année, sur un an, totalisant 5,67 milliards de dollars.
En détail, les recettes fiscales ont augmenté de 14,5 % fin août, à 4,65 milliards de dollars. Plus précisément, les recettes provenant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont progressé de 6,8 %, à 1,24 milliard de dollars, soit 26,6 % du total des recettes fiscales et 21,8 % de l'ensemble des recettes publiques. Les recettes douanières ont, elles aussi, progressé de 11,5 %, à 1,4 milliard de dollars. En revanche, les recettes provenant des postes détenus par l'État (Casino du Liban, Loterie nationale, aéroport, port et télécoms) ont chuté de 59,5 %. Quant aux frais d'enregistrement de propriétés immobilières, ils ont augmenté de près de 70 % pour atteindre 377 millions de dollars, reflétant l'essor de l'activité immobilière dans le pays.
Les recettes de l'État provenant de la taxe sur les intérêts bancaires se sont quant à elles élevées à 285 millions de dollars fin août, soit une hausse de 20 % comparée à la même période de l'an dernier, reflétant la hausse de la masse des dépôts dans le pays. Parmi les recettes budgétaires, notons que les recettes non fiscales ont reculé de 46,6 %, à 703 millions de dollars.
Enfin, les recettes du Trésor ont augmenté de 5,4 % au cours des huit premiers mois de l'année, atteignant plus de 315 millions de dollars, contre 274 millions un an plus tôt.