L'idéal serait quoi ? L'idéal serait de pouvoir zapper dans un premier temps (que l'on va gagner) les « I ». Les gens insipides, inutiles, inodores, incolores, incompétents qui ornent notre existence. Vous savez, le genre de personnes qui « wala bi... wala bi... wala bi zi7o 3an darb el... ». On a tous dans son entourage quelqu'un dans le genre. Un boulet, une espèce de parasite qui non seulement ne sert à rien, mais qui de plus se met en travers de la route. Une véritable angoisse. Une sacrée perte de temps. À zapper si/quand c'est possible. C'est que l'animal est persévérant. Gluant aussi. À se demander comment et pourquoi aime-t-il autant perdre son temps à vous faire perdre le vôtre. Contourner l'énergumène au possible et faire comme si il n'existait pas...
Dans un deuxième temps, éjecter de son répertoire tous ceux et celles qui ne servent à rien. Vous savez, ces personnes qui vous appellent pour ne rien dire, vous racontent leurs histoires, des trucs qui n'intéresseraient même pas un gardien de prison. Le pire ? Quand, après une bonne demi-douzaine de refus, vous acceptez un café. Best friend forever ? Pas vraiment. Mais c'est que la demoiselle est persuadée d'être votre meilleure amie et vous fait même des crises de jalousie si vous osez voir quelqu'un d'autre. On n'a pas élevé les vaches ensemble, mais partagé quelques (longues) heures au téléphone... Faut pas consacrer du temps aux gens qui ne nous veulent pas de bien. Et il y en a tellement. Les envieux, les jaloux, les petits, les commères, les ex. Si on devait énumérer la liste de tous ceux qui nous pourrissent l'existence pour rien, un bottin ne suffirait pas. Allez, à la poubelle ! Y a déjà assez d'emmerdes dans la vie pour se prendre la tête avec celles des autres...
Dans un troisième temps, refuser de faire quelque chose qu'on n'a pas envie de faire. Ne pas aller à une soirée guindée ni à un dîner coincé. Rester au lit plutôt, sous la couette, et regarder Mad Men ou un bon chick flick. Ne plus se taper les corvées, les obligations sociales et professionnelles. Plus de devoirs, que du plaisir. Plus facile à dire qu'à faire ? Mais si, on le peut. Est-ce qu'on a envie d'inviter chez nous des gens qui râlent avant d'y venir ? Pareil pour nous parfois quand on va quelque part où l'on n'a pas envie d'être. Mieux vaut zapper dans ces cas-là. Ne voir au final que les gens qu'on aime... Ne plus perdre son temps. Ne plus glander face à son ordi passant d'une page à une autre sur Facebook. Ne plus perdre son temps à se demander ce qu'on va faire, mais le faire. Ne plus perdre son temps à imaginer comment sera fait demain, mais vivre au jour le jour. Un Carpe Diem qu'on appliquerait à tout et à n'importe quoi. Ne plus croire à chaque fois qu'on rencontre quelqu'un que c'est la bonne personne et se focaliser plutôt sur cette fille qui a toujours été là et qu'on a fini pas ne plus voir. Ne plus se disputer à tort à et à travers avec ceux qu'on aime. Devenir multi tasks si on en a envie, si on le peut. Ne plus pester dans les embouteillages et en profiter pour découvrir de nouvelles chansons. Ne plus perdre trois ans (de sa vie) aux toilettes et y lire des BD géniales. Passer ses coups de fil de la douche, faire son sport devant la télé, faire ses brainstormings à la cuisine du bureau... Tout ce que vous pouvez faire pour gagner du temps et enfin le perdre à le prendre. Prendre son temps. Juste un peu plus.
Si on devait calculer le temps qu'on perd à faire des choses inutiles, on se demanderait où peut bien se trouver notre cerveau à ces moments-là. Aujourd'hui, on passe plus de temps sur l'accessoire que sur le nécessaire, sur le futile que sur l'utile. Paraître plutôt qu'être. Certes, tout le monde n'est pas ainsi. Mais on peut...
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