à part le « gérontophile » un peu trop sûr de lui, l'accueil est plutôt chaleureux, on se retrouve assis à une petite table face à la porte d'entrée et au courant d'air. Le serveur est souriant et ne répète pas la commande, ce qui est un bon signe de départ. Et il ne fait pas suivre de son prénom-au-cas-où-nous-avons-besoin-de-quoi-que-ce-soit, ce qui en devient presque intrigant : et si nous avions besoin de quelque chose ?
Deux entrées, salades et desserts et dix genres de hamburgers (dont les prix varient de 11 à
14 000 livres libanaises) sont proposés sur le menu qui comme son slogan l'indique en anglais ne sert que des hamburgers « ... c' est seulement ce que nous faisons ».
Le restaurant est petit, la déco est très simple, voire basique, avec des conduits d'air conditionné apparents, d'énormes pots de ketchup, de mayonnaise et de moutarde cachant à peine la cuisine ouverte qui aurait mieux fait d'être fermée pour éviter les odeurs de friture. Mais c'est paraît-il le concept qui le veut. Les tableaux ornant les murs mélangent tout et n'importe quoi mais avec une insistance sur l'Amérique qui passe de Donald Duck aux buildings de Manhattan.
Le restaurant est non fumeur et permet aux ados d'aller fumer à l'extérieur échappant à la voix de Kenny Rogers qui passe en boucle et qu' ils ne connaissent probablement pas. Ils ne se privent pas de sortir et la quantité de personnes à l'extérieur reste constante entre ceux qui attendent une table et ceux qui sortent fumer.
Les hamburgers que nous avons commandés arrivent rapidement, sur des plateaux portés par le serveur un peu agité et zigzagant entre les tables et la quarantaine de personnes assises.
Le hamburger est pas mal, mais on a l'impression de manger beaucoup plus de pain que de viande, dont la tranche est tout de même un peu maigre.
Le jaune et le noir sont partout, dans le menu, l'enseigne, sur les tables, les mugs, les murs, les sous-verres ...
Deux ou trois slogans, et une citation de Julia Child, critique et journaliste de gastronomie américaine : « Les Américains ont réussi à annoblir la viande hachée en envoyant le hamburger partout dans le monde obligeant même les français à rebaptiser leur viande hachée "hambourgaire". » La vie de Julia Child a beau avoir inspiré un film avec Merryl Streep (Julia & Julia), il reste que sa définition du hamburger est un peu francophobe.
e-mail : michelinezok@hotmail.com
Adresse Rue Sodeco, Achrafieh, Beyrouth
Capacité 40 personnes
Prix moyen 18 000 LL
Qualité de la nourriture **
Rapport qualité/prix ***
Ambiance **
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