Docteur en droit, avocat à la cour et professeur de droit dans les universités, M. Tabet est également ambassadeur du Liban et ancien conseiller juridique à la Chambre des députés. Mais c'est plus particulièrement « l'homme de lettres » que la France a tenu à distinguer, selon les propos de l'ambassadeur. Denis Pietton a ainsi rendu hommage, dans son allocution, à « l'homme qui, toute sa vie, a nourri l'amitié » entre la France et le Liban et « renforcé les liens qui unissent nos deux cultures ». Il a également salué la fidélité de l'homme à son pays, qui a durant « les périodes les plus sombres défendu l'indépendance et l'unité ». L'ambassadeur de France n'a pas manqué d'évoquer la fidélité de M. Tabet « à son amour de la France », à la langue française, aux études et à la pratique juridiques, et à « la poursuite du droit comme pilier de la démocratie, à cette idée, toujours fragile, partout dans le monde, de la séparation des pouvoirs, dont on sait qu'elle est la condition première de la souveraineté des peuples ».
Denis Pietton a, de plus, mis l'accent sur le « remarquable esprit d'ouverture » de Joy Tabet, qui lui a permis de se consacrer, « pendant plus de 20 ans, au renforcement du pouvoir législatif libanais ». Une « ouverture également vers l'histoire et la diplomatie », qui l'a menée en 1994, a poursuivi l'ambassadeur de France, « au ministère libanais des Affaires étrangères, au poste de directeur des Archives, avec rang d'ambassadeur ». M. Pietton a enfin salué la soif d'apprendre de Joy Tabet, qui est retourné sur les bancs de l'université, comme étudiant doctorant, « alors qu'il aurait pu aspirer à une retraite paisible et bien méritée ».
Ce n'est pas la première fois que la France rend hommage à Joy Tabet : chevalier de la Francophonie depuis 1977, il a également reçu en 2003 la médaille de vermeil du Sénat français.
Dans un mot de remerciement et insistant sur son « authentique et sincère francophilie », M. Tabet a tenu à remercier « la chère France ». Il a affirmé devoir « à son rayonnement, à son universalisme et à sa richesse intellectuelle et culturelle, toute la partie essentielle de ma culture occidentale ». Il n'a pas manqué enfin de remercier l'ambassadeur Pietton pour avoir organisé la cérémonie à la Résidence des Pins.
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