Accident en mer de Chine : le ton monte entre Tokyo et Pékin

Le Japon a transmis une plainte officielle à la Chine après le report par Pékin de discussions diplomatiques en raison de la prolongation de la détention du capitaine d'un chalutier chinois entré en collision avec des garde-côtes japonais, a indiqué hier un responsable. Dans le même temps, Pékin a exhorté Tokyo à prendre une « sage » décision sur le sort du bateau et de son équipage et a annoncé que la Chine rejetterait toute enquête sur la collision, qui serait « illégale, non valide et vaine », selon le ministère chinois des Affaires étrangères. « La Chine demande instamment au Japon de cesser les actions qui attisent la situation et appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de l'équipage et du bateau. C'est la seule façon de résoudre le problème », a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette déclaration intervient alors que selon l'agence Chine nouvelle, le bateau chinois a été remorqué hier sur les lieux de la collision, avec ses 14 hommes d'équipage, pour une reconstitution des faits.
La collision s'est produite mardi en mer de Chine orientale, près des îles Diaoyu (Senkaku en japonais), que les deux pays revendiquent, de même que Taïwan. Le capitaine a été remis jeudi à la justice nippone. Un tribunal a autorisé vendredi une première prolongation de sa détention pouvant aller jusqu'à 10 jours, selon la presse japonaise.
Jeudi, Pékin avait qualifié d'« absurde et illégal » l'arraisonnement du bateau de pêche, en avertissant que cette affaire pourrait avoir un « impact grave » sur les relations sino-japonaises.
Un autre incident s'est produit samedi dans la même zone quand un navire chinois a demandé à deux navires des garde-côtes japonais de cesser leurs opérations, selon les garde-côtes japonais. Le Japon a émis une plainte tandis que les deux bateaux ont poursuivi leurs opérations.