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Actualités - Assassinat Hariri

Sayyed "conseille" à Bellemare de démissionner pour "préserver sa réputation"

L'ex-général Jamil Sayyed, qui avait été détenu dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, a appelé dimanche le procureur du tribunal international chargé de l'affaire à démissionner, alléguant que l'enquête était "politisée" et basée sur de faux témoins.

M. Sayyed, mais également le Hezbollah et ses alliés, accusent des proches de Saad Hariri d'avoir

L'ex-directeur général de la Sûreté générale avait été emprisonné en août 2005 ainsi que trois autres généraux dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, tué avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005. Ils avaient été libérés en avril 2009 en exécution d'une décision du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) à La Haye, en raison de l'absence d'"éléments de preuve suffisants".
"Celui qui a détruit l'enquête internationale de 2005 à 2009, c'est vous, Saad Hariri, votre équipe et vos faux témoins", a lancé M. Sayyed lors d'une conférence de presse à Beyrouth.
Daniel "Bellemare (procureur du TSL) le sait, et parce qu'il est influencé par la politique (...), je lui demande, avant qu'il ne soit trop tard, de présenter sa démission, pour qu'il préserve sa réputation", a martelé l'ex-général.
M. Sayyed, mais également le Hezbollah et ses alliés, accusent des proches de Saad Hariri d'avoir "fabriqué" des preuves à partir de faux témoignages. Le Hezbollah a réclamé à plusieurs reprises que ces personnes soient traduites en justice.

"Le tribunal international doit cesser toute activité en raison de l'affaire des faux témoins", a estimé M. Sayyed.

Les deux premiers rapports de la commission d'enquête internationale de l'ONU, créée après l'assassinat de Hariri, avaient conclu à des "preuves convergentes" mettant en cause les renseignements syriens et libanais. La Syrie a toujours nié toute implication.
Dans une interview publiée lundi, Saad Hariri a affirmé avoir commis une "erreur" en accusant la Syrie d'être derrière l'assassinat de son père. "Tu as vendu le sang de ton père pendant quatre ans", a répliqué M. Sayyed en s'adressant à M. Hariri. "Tu savais d'avance, avec ton entourage, que vous étiez en train de fausser les pistes dès le départ", a-t-il ajouté.
"Tu dois dire "j'ai commis une erreur, mon père est mort, le tribunal est terminé" il faut clore ce dossier", a poursuivi l'ex-général.
En juillet dernier, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait annoncé s'attendre à ce que le TSL, auquel il ne fait pas confiance, accuse des membres de son parti d'implication dans ce meurtre.

L'ex-directeur général de la Sûreté générale avait été emprisonné en août 2005 ainsi que trois autres généraux dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri, tué avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005. Ils...