Pour l'ancien député Élie Ferzli, « le chef de l'État, en tant que fonction nationale, comme dans les discours politiques, doit demeurer à l'abri de toute critique ».
« L'action politique du chef de l'État est nécessairement circonscrite à la mise en œuvre de l'entente nationale, à l'ombre des attributions constitutionnelles qui lui reviennent », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Ferzli a fait preuve de plus de réalisme que Michel Aoun à l'égard des services de renseignements des FSI, estimant qu'il s'agit d'un « fait accompli » qu'il s'agit désormais de légaliser. Et de souligner le rôle positif que ce service a joué dans l'assainissement des relations libano-syriennes.
Pour le gouvernement, il s'agit d'une autre paire de manches, a affirmé Ferzli, qui a parlé de climat « malsain » au sein du cabinet, estimant et qu'il faut désormais songer à « un nouveau gouvernement Hariri ».
« Le Liban sera à la Syrie »
Pour sa part, l'ancien ministre Wi'am Wahab a pris des distances à l'égard des attaques lancées par Michel Aoun contre le président Sleiman, dans la mesure où ce dernier « ne peut agir que dans les étroites limites que lui impose la Constitution ». « Et rien ne changera, si on n'amende par l'accord de Taëf », a-t-il ajouté.
Dans un autre registre, M. Wahhab a estimé au cours d'un entretien à la LBC que « dans un an, les Américains et les Syriens se mettront d'accord et le Liban sera donné comme récompense à la Syrie ».
Le chef du mouvement al-Tawhid a par ailleurs qualifié de prévisible et courageux l'interview du Premier ministre Saad Hariri au journal al-Charq al-Awsat. M. Wahhab a toutefois exprimé l'espoir que « Saad Hariri ne nous dise pas dans cinq ans qu'il a commis, comme avec la Syrie, des erreurs à l'encontre du Hezbollah », ajoutant que la « bataille contre le TSL continuera jusqu'à sa chute ».