Au Canada, 8% des lycéens seraient porteurs d'un tatouage et 21% en voudraient un. Dans les prisons du pays, 12% à 25% des détenus tatoués seraient contaminés, cette proportion chutant à 6% dans la population générale.
Pour injecter les colorants qui dessinent le tatouage, la peau doit être percée de 80 à 150 fois par seconde. Le matériel d'injection entre par conséquent à de multiples reprises en contact avec le sang et les autres fluides corporels. Résultat : faute d'une hygiène scrupuleuse, le risque d'infection est considérable.
Mais ce n'est pas tout. D'autres risques inhérents au tatouage viennent s'ajouter à celui de l'hépatite C: réactions allergiques, infection par les virus du VIH/sida et de l'hépatite B, infections bactériennes et fongiques, risques associés à l'éventuel retrait du tatouage. Sans oublier que les colorants sont parfois constitués d'encre d'imprimante, de peinture de façade ou de carbone industriel! Autant de produits extrêmement toxiques, susceptibles de transiter vers les reins et les poumons.
Les auteurs réclament la mise en place de mesures spécifiques, pour lutter contre les infections. Rapports réguliers, inspections des salons de tatouage et tenue d'une base de données informative font partie de leurs suggestions. Ils recommandent également de focaliser les mesures de surveillance et de lutte contre l'hépatite C sur les prisonniers et les jeunes.
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