Le groupe à l'origine du projet a fait savoir qu'il avait l'intention d'acheminer une aide humanitaire à Gaza la semaine prochaine. Leur navire, le Mariam, doit quitter le Liban dimanche à destination de Chypre.
"Notre position est claire. L'arrivée ou le départ de tout navire en provenance ou à destination de Gaza est interdite, et nous ferons respecter cette interdiction", a indiqué à Reuters le porte-parole de la police chypriote, Michalis Katsounotos.
Israël, qui impose un blocus naval à la bande de Gaza, a prévenu qu'aucun navire ne serait autorisé à rejoindre ce territoire sous le contrôle des islamistes du Hamas depuis 2007.
Le 31 mai, un assaut israélien contre une flotille humanitaire venue de Turquie a fait neuf morts parmi les militants pro-palestiniens.
L'île de Chypre a servi entre 2008 et la mi-2009 de point de départ aux militants pro-palestiniens souhaitant atteindre Gaza par la mer. Le gouvernement a pris l'an dernier des mesures d'interdiction, invoquant la préservation de ses intérêts nationaux.
L'un des organisateurs de l'expédition, Yasser Kachlak, a affirmé que le Mariam quitterait malgré tout le port libanais de Tripoli dimanche soir.
Selon lui, Chypre n'a aucun droit d'empêcher des navires de se rendre à Gaza.
Il a ajouté que les autorités libanaises lui avaient donné l'autorisation d'appareiller pour Chypre. Beyrouth n'autorise pas de départs directs pour Gaza, étant formellement en état de guerre contre Israël.
L'Etat juif a assoupli son blocus de Gaza depuis le tollé suscité par l'assaut contre la flotille turque, mais a souligné qu'il avait le droit d'utiliser "tous les moyens nécessaires" pour faire respecter la partie navale du blocus.
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