"Les États-Unis sont libres de leur choix, mais pourquoi punir le Liban ? Est-ce parce que deux de ses soldats et un de ses journalistes ont été tués", s'est interrogé Nazem Khoury, conseiller politique du président libanais.
Il faisait référence à l'incident frontalier du 3 août qui a opposé l'armée libanaise à des militaires israéliens, au cours duquel un haut gradé israélien a également été tué. La décision du député démocrate Howard Berman a été prise la veille.
"Il est dans l'intérêt de ceux qui prétendent vouloir défendre la souveraineté du Liban, qu'il soit doté d'une armée forte", a affirmé M. Khoury.
" les Américains disent qu'ils soutiennent la souveraineté du Liban, ils doivent traduire cela en actes", a-t-il souligné.
"Il est temps que l'armée libanaise soit équipée efficacement et les pays amis du Liban doivent l'aider", a poursuivi le conseiller.
M. Berman, qui est président de la commission des Affaires étrangères, avait indiqué que "l'incident sur la frontière israélo-libanaise au lendemain de mon blocage renforce tout simplement le besoin crucial pour les États-Unis de revoir en profondeur sa politique de relations avec l'armée libanaise".
Le porte-parole du Département d'État, Philip Crowley, a indiqué que les États-Unis n'envisageaient pas de "réévaluer leur coopération militaire avec le Liban à la lumière de cet incident", ajoutant que le programme de coopération militaire américain avec Beyrouth restait dans l'intérêt de Washington.
Les plus commentés
Le Liban n'a pas besoin d'argent, mais d'une décision politique pour renvoyer les migrants syriens, tacle Bassil
Raï appelle à "ne pas succomber aux pressions et tentations" de l'UE, après le don d'un milliard d'euros de Bruxelles
Le médecin britanno-palestinien Ghassan Abou Sitta, venu témoigner de la situation à Gaza, refoulé en France