"Dans leurs dernières agressions, les houthis (les rebelles chiites, ndlr) s'en sont pris au député Saghir Ben Abdel Aziz dans sa demeure et à des éléments de l'armée", a regretté M. Saleh dans un discours à l'occasion de la "Journée du savoir", marquant la fin de l'année scolaire.
"L'Etat s'est abstenu de toute action militaire, sachant que les rebelles exécutent un dessein extérieur et sont des promoteurs de guerre qui ne veulent pas de la paix", a-t-il déclaré.
"Nous allons néanmoins insister sur l'application des six dispositions (de la trêve) et sur le retour à la paix", a-t-il ajouté, souhaitant voir le Qatar, médiateur dans le conflit, "convaincre les rebelles d'appliquer les points du cessez-le-feu".
A Sanaa le 13 juillet, l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, s'était dit disposé à "trouver une solution qui aiderait à préserver l'unité du Yémen", une déclaration accueillie favorablement par les rebelles.
La Commission de sécurité, organisme officiel qui veille au respect du cessez-le-feu, a accusé samedi les rebelles de nombreuses attaques.
Un porte-parole de cette instance a affirmé à l'agence officielle Sabaa que ces violations ont consisté à "tuer et blesser de nombreux citoyens, à en enlever d'autres, à couper des routes, à dynamiter des habitations et à piller des biens".
Selon lui, les rebelles ont encerclé pendant deux mois la demeure du député Saghir Ben Abdel Aziz, tuant 12 personnes, en blessant 55 autres et enlevant 228 soldats et gardes du parlementaire.
Les rebelles ont annoncé mercredi avoir libéré 200 soldats, et promis de relâcher d'autres prisonniers "civils et militaires".
Le cessez-le-feu de février avait mis fin à un cycle de six mois de violences dans la "Sixième guerre" qui touche le nord depuis 2004 et a fait plusieurs milliers de morts et plus de 250.000 déplacés.
Les rebelles chiites dénoncent une marginalisation politique, sociale et religieuse au Yémen, pays à majorité sunnite par ailleurs confronté à un mouvement séparatiste sudiste et à la violence d'el-Qaëda.
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