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Sport - Football - Équipe de France

L’étau se resserre sur Domenech et les joueurs

Les appels au limogeage de Raymond Domenech de la Direction technique nationale (DTN) et aux sanctions contre les joueurs de l'équipe de France ont pris une acuité nouvelle avec la sévérité prônée par Fernand Duchaussoy, favori pour présider la fédération (FFF).

Le sort de Domenech sera-t-il connu vendredi ? Franck Fife/AFP

Vendredi dernier, le président démissionnaire de la FFF Jean-Pierre Escalettes créait une commission d'enquête « chargée d'établir les faits et les responsabilités dans le déroulement des événements du dimanche 20 juin à Knysna », camp de base des Bleus en Afrique du Sud.
Ce jour-là, les Bleus avaient fait la grève de l'entraînement pour exprimer leur solidarité envers Nicolas Anelka, exclu la veille à la suite d'insultes envers Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique (0-2).
Cette commission devrait rendre ses conclusions « dans la deuxième quinzaine d'août », selon M. Escalettes.
Mais Fernand Duchaussoy, qui devrait être élu président par intérim de la FFF par le conseil fédéral demain, a d'ores et déjà indiqué qu'elle déboucherait sur des sanctions : « Si on a nommé une commission d'enquête, c'est parce que personne n'accepterait qu'il en soit autrement », a-t-il dit dans Le Parisien hier, ajoutant qu'il était « en colère » contre les joueurs, qui « n'avaient pas le droit de faire ça », la mutinerie.
« Il faut une sanction, mais elle peut prendre différentes formes, a-t-il précisé. Il peut y avoir des suspensions, des travaux d'intérêt général... Elles ont déjà été financières puisque les joueurs ne toucheront pas de compensation sur leur droit à l'image sur l'ensemble de la saison. »

Cher licenciement
La mise en examen de Franck Ribéry et de Karim Benzema (absent du Mondial) mardi soir dans le cadre de l'affaire Zahia, du nom d'une prostituée, n'arrange pas les affaires de l'équipe de France : les ministre et secrétaire d'État aux Sports, Roselyne Bachelot et Rama Yade, avaient déjà averti avant la Coupe du monde qu'un joueur mis en examen ne pouvait à leur sens porter le maillot bleu.
De quoi compliquer la tâche de Laurent Blanc. Le nouveau sélectionneur s'était dit « choqué et déçu » par le comportement des Bleus, mais a aussi relevé qu'il ne serait pas « le père Fouettard de l'équipe de France ». Fera-t-il par exemple appel à Patrice Évra, alors que Lilian Thuram, en tant que membre du conseil fédéral, a réclamé l'exclusion définitive du capitaine des Bleus pour son rôle majeur dans les soubresauts du Mondial ?
La pression s'est également accrue sur Domenech. Des membres du conseil fédéral comme Guy Chambily (indépendant) et Jacques Rousselot (président de Nancy) ont réclamé le limogeage de l'ex-sélectionneur de la DTN.
Raymond Domenech, qui a vu sa mission de sélectionneur expirer à la fin du parcours des Bleus au Mondial 2010, reste lié à la DTN par un contrat à durée indéterminée. Son licenciement coûterait cher à la fédération en indemnités, mais serait aussi un symbole fort dans le cadre du « grand ménage » qui a de nombreux partisans.
Fernand Duchaussoy a entrouvert la porte : « Certains gestes ont été contraires à l'éthique. Son attitude a traumatisé le monde amateur. Concernant son avenir, la décision appartient au conseil fédéral. »
Domenech avait notamment refusé de serrer la main à son homologue de l'Afrique du Sud, le Brésilien Carlos Alberto Parreira, à l'issue du dernier match des Bleus au Mondial 2010.
Vendredi dernier, le président démissionnaire de la FFF Jean-Pierre Escalettes créait une commission d'enquête « chargée d'établir les faits et les responsabilités dans le déroulement des événements du dimanche 20 juin à Knysna », camp de base des Bleus en Afrique du Sud.Ce jour-là, les Bleus...

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