À Batroun, les gens applaudissent au rythme des tambours tandis que les danseurs de Sukhishvili se livrent à des chorégraphies habiles, entre violentes batailles et jeux de séduction. Si les danseuses aux longues tresses vêtues de robes immaculées se sont plues à se rendre difficiles, les cœurs des spectateurs, eux, ont bel et bien été conquis. C'est entre romance et violence qu'a balancé l'atmosphère de Batroun, sur le rythme d'un orchestre tout droit venu de Géorgie. La complicité tacite entre les spectateurs et les danseurs a résonné dans toute la ville, ranimant l'historique frontière phénicienne d'une nouvelle cadence. Peut-être était-ce l'énergie des prestations, la vitesse de l'enchaînement des chorégraphies qui a transporté cette ville libanaise qui transcende l'histoire. Peut-être étaient-ce les costumes, dont la diversité s'est merveilleusement couplée à un jeu de lumière adapté. Peut-être étaient-ce les pas de souris des princesses, qui semblaient glisser délicatement autour de leurs soupirants, un sourire candide aux lèvres. Peut-être la grâce des batailles, la beauté de la violence qui a opposé les rivaux. Peut-être aussi que les feux d'artifice qui ont clos le spectacle ont donné comme un air enchanté à la scène culturelle et artistique qu'a toujours été Batroun. Peut-être était-ce finalement un tout. Un ballet moderne sur un site historique, des danseurs impétueux en entente avec des spectateurs captivés, une organisation réussie, des couleurs, de la magie.
Lifestyle - Festival
Batroun, transportée par un ballet entre romance et violence
OLJ / Par Sara KADAOUI, le 17 juillet 2010 à 23h30
À Batroun, les gens applaudissent au rythme des tambours tandis que les danseurs de Sukhishvili se livrent à des chorégraphies habiles, entre violentes batailles et jeux de séduction. Si les danseuses aux longues tresses vêtues de robes immaculées se sont plues à se rendre difficiles, les cœurs des spectateurs, eux, ont bel et bien été conquis. C'est entre romance et violence qu'a balancé l'atmosphère de Batroun, sur le rythme d'un orchestre tout droit venu de Géorgie. La complicité tacite entre les spectateurs et les danseurs a résonné dans toute la ville, ranimant l'historique frontière phénicienne d'une nouvelle cadence. Peut-être était-ce l'énergie des prestations, la vitesse de l'enchaînement des chorégraphies qui a transporté cette ville libanaise qui transcende l'histoire. Peut-être étaient-ce les costumes, dont la diversité s'est merveilleusement couplée à un jeu de lumière adapté. Peut-être étaient-ce les pas de souris des princesses, qui semblaient glisser délicatement autour de leurs soupirants, un sourire candide aux lèvres. Peut-être la grâce des batailles, la beauté de la violence qui a opposé les rivaux. Peut-être aussi que les feux d'artifice qui ont clos le spectacle ont donné comme un air enchanté à la scène culturelle et artistique qu'a toujours été Batroun. Peut-être était-ce finalement un tout. Un ballet moderne sur un site historique, des danseurs impétueux en entente avec des spectateurs captivés, une organisation réussie, des couleurs, de la magie.
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