En plus d'apporter un soutien social et psychologique, le football est un moyen de communiquer sur la manière de vivre avec le VIH et de freiner sa progression. La coéquipière d'Elizabeth, Deliwe Murwira, trouve même que jouer au foot lui permet de se « sentir » comme l'ancien footballeur international zimbabwéen Peter Ndlovu. « Certaines personnes refusaient de partager une bouteille d'eau avec moi, je ne pouvais pas marcher dans (la banlieue d') Epworth sans que l'on me montre du doigt, mais ça a changé depuis que je suis footballeuse », ajoute Deliwe Murwira qui était par le passé insultée par sa famille.
Son équipe pointe en tête des 16 formations composant la ligue créée par Chris Sambo. Cet ancien secrétaire de la Ligue professionnelle de football a décidé de former cette association dans un pays où le Mondial en Afrique du Sud voisine est suivi avec beaucoup d'intérêt. « Pendant les matches, de la documentation sur le VIH est distribuée. Il existe aussi un centre de dépistage mobile. Nous avons également répertorié 46 autres équipes et nous prévoyons d'avoir ce projet dans tout le pays », dit-il. M. Sambo a déjà financé la ligue à hauteur de 10 000 dollars, une banque locale et une compagnie pétrolière financent les tenues, mais il évalue à 50 000 dollars le budget nécessaire pour son fonctionnement.
Faute de moyens, les matches se disputent dans un stade improvisé où deux pierres sortent du sol au beau milieu du terrain. Une session d'entraînement a même été arrêtée lorsqu'un bout de fil électrique a percé le seul ballon disponible. L'entraîneur Jonas Kapakasi a alors emprunté un vélo pour se rendre en vitesse au centre commercial du coin le faire réparer.
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