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Culture

Picasso/Klee : les deux peintres réunis en Suisse, avec leurs descendants

Claude Picasso et Alexander Klee réunis sous l’œuvre de leurs aïeuls.(DR)

Pablo Picasso et Paul Klee ne se sont rencontrés que deux fois, leurs descendants respectifs Claude et Alexander ne s'étaient jamais vus. Une exposition sans précédent organisée à Berne les a finalement tous réunis pour une rencontre à quatre sous le signe des parallèles écrit Agnès Pedredro, de l'AFP.
Pablo Picasso et Paul Klee se sont rencontrés une première fois en 1933, alors que Klee accompagnait un groupe d'artistes visitant l'atelier parisien de l'Espagnol. Et une deuxième fois en 1937 dans l'atelier bernois du peintre allemand né en Suisse.
Plus de 70 ans plus tard, l'exposition «Klee rencontre Picasso», qui se tient jusqu'au 26 septembre au musée Paul Klee de Berne, dévoile des parallèles entre les travaux des deux géants de l'art moderne à travers plus de 180 œuvres.
Les organisateurs de l'exposition ont même réuni pour la première fois le fils du peintre espagnol, Claude Picasso (né en 1947), et Alexander Klee (né en 1940), petit-fils du Suisse, qui ne s'étaient jamais rencontrés malgré leur voisinage dans le canton de Berne.
Comme leurs ancêtres auxquels ils ressemblent étrangement, les deux hommes partagent de nombreuses passions, telle la photographie. Et surtout un enthousiasme commun pour ces deux personnalités qui ont marqué leur vie.
«Cette exposition est un peu la suite de la rencontre entre Pablo Picasso et Paul Klee», a confié aux journalistes Alexander Klee, très heureux d'avoir pu connaître Claude Picasso.
«La rencontre entre Picasso et Klee est un moment idéal, rêvé par les historiens de l'art, qui aboutit à cette exposition. C'est un projet monumental, un grand moment de l'histoire de l'art», glisse de son côté Claude Picasso, comparant l'exposition à un «ballet d'amour».
«C'est très brutal, mais terriblement excitant», a-t-il ajouté, se disant fasciné à la vue des tableaux des deux maîtres mis côte à côte.
Car avant même de se connaître, Klee et Picasso ont peint des sujets très semblables, comme le montre le tableau Poupée aux banderilles violettes de Klee représentant un acrobate et le célèbre Arlequin assis sur fond rouge de Picasso.
L'exposition montre à quel point l'œuvre de Klee a été marquée par Picasso, comme en témoigne la toile Hommage à Picasso représentant un patchwork de carrés de couleurs.
Klee a su reprendre des éléments de style de Picasso, tout en se démarquant de l'Espagnol, oscillant entre admiration et ironie.
L'exposition propose ainsi plusieurs esquisses du fameux Urchs de Klee - sorte d'énorme bœuf dessiné volontairement de façon enfantine - qui rappelle de façon moqueuse le Minotaure de Picasso. «Au drame de Picasso, Klee a choisi d'opposer une naïveté démonstrative», écrivent les organisateurs de l'exposition à propos de ces dessins.
Dans de nombreux portraits, Klee reprend d'autres sujets favoris de Picasso - l'asymétrie des visages ou les yeux exorbités - pour les réutiliser à sa façon, généralement avec des traits plus doux et des formes moins éclatées.
C'est le cas de la Jeune fille aux cruches que Klee représente composée de carrés de couleurs mais au visage reconnaissable. Picasso préférant briser le corps humain, comme dans la Femme à la mandoline.
Si l'exposition trace des lignes inédites entre les deux artistes, leurs descendants préfèrent se tenir loin des débats cherchant à savoir lequel est le maître de l'autre.
«Klee était un ironique, mais l'œuvre de Picasso était quelque chose de très sérieux pour lui. On dit qu'il avait un peu peur de l'influence de Picasso», nuance le petit-fils de Klee.

Pablo Picasso et Paul Klee ne se sont rencontrés que deux fois, leurs descendants respectifs Claude et Alexander ne s'étaient jamais vus. Une exposition sans précédent organisée à Berne les a finalement tous réunis pour une rencontre à quatre sous le signe des parallèles écrit Agnès Pedredro, de l'AFP.Pablo...

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