« Le défi est de distinguer ce qui est vrai sans être distrait par la vaste diversité d'opinion », a confié l'Américain Harvey Fineberg, lors d'une conférence de presse.
Le comité d'experts a été créé en début d'année par l'OMS en réponse notamment aux critiques accusant l'organisation d'avoir été influencée par les laboratoires pour déclarer la première pandémie du siècle qui a provoqué la production massive de médicaments face à une maladie qui a jusqu'à présent fait quelque 18 200 décès, bien moins que ce que beaucoup prédisaient.
Il a tenu la semaine dernière sa deuxième réunion de trois jours durant lesquels des responsables politiques, des représentants des laboratoires pharmaceutiques et des médias ont été publiquement entendus.
« La perception de ce qui s'est passé (en 2009) est radicalement différente selon les points de vue. Certaines des personnes (entendues) ont soutenu l'OMS, tandis que d'autres ont soulevé des questions très critiques », a expliqué M. Fineberg.
Parmi les personnes interrogées par les experts, le directeur général de la santé en France, Didier Houssin, qui a félicité l'OMS pour sa « réactivité », tout en spécifiant que l'organisation devait « renforcer la crédibilité de ses experts ».
D'autres ont été beaucoup plus critiques, comme la rédactrice en chef du British Medical Journal, Fiona Godlee, qui a demandé une plus grande transparence, recommandant à l'OMS de divulguer les noms des experts du comité d'urgence qui a conseillé sa directrice générale, Margaret Chan, tout au long de la crise.
Le comité d'évaluation de l'OMS s'était réuni une première fois en avril pour dresser les grandes lignes de ses travaux qui seront présentés sous forme d'un rapport lors de la prochaine assemblée annuelle de l'OMS en mai 2011.
Sa troisième réunion était initialement prévue en novembre mais celle-ci a été avancée à septembre afin de réaliser de nouvelles auditions, qui incluront cette fois des représentants de l'OMS.
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