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Culture - Vient de paraître

Henry Matthews et son « comics’ trip »

C'est à l'espace « Recto Verso », situé rue Monnot, qu'Henry Matthews a lancé son ouvrage intitulé « l'Encyclopédie des comics libanais ». Une œuvre de vie qui prend forme et qui préluderait à d'autres projets.

«C'est un rêve que je nourris depuis que je suis enfant, commence par dire Henry Matthews dès qu'on l'aborde avec le sujet des comics. Grâce à "Beyrouth, capitale mondiale du livre" qui m'a soutenu, j'ai pu enfin mettre à terme ce projet.»
En effet, ce traducteur, maquettiste, graphic designer, travaillant à l'AUB depuis des années, a constitué depuis son jeune âge un fonds de cette littérature enfantine qui tend aujourd'hui à disparaître. Animé de cette passion qui l'a toujours accompagné, Matthews va puiser dans sa collection privée (et elle est fournie, je peux vous l'assurer). Il compile, fait des recherches et ressort un an plus tard (car il y avait un délai à respecter) avec une encyclopédie complète. «Ce n'est pas une analyse des comics, mais un travail de véritable documentation, précise-t-il. Je ne peux me permettre d'analyser un phénomène sociologique sans avoir les données nécessaires. Par contre, en ce qui concerne des noms des maisons d'édition, des illustrateurs et des dates, les indications sont précises et justes.»
En hommage à un des grands éditeurs des bandes dessinées libanaises, Zouhair Baalbacki, ce travail se veut un effort de restauration de l'histoire de la BD, «une histoire qui peut vite disparaître si on ne la préserve pas», dit l'auteur.

Esprit encyclopédique
«Non à l'oubli» est un slogan qu'Henry Matthews s'est fait sien pour réanimer le passé et le faire vivre dans la mémoire collective des enfants. Aujourd'hui, toutes ces maisons d'édition qui ont disparu, notamment Bisat al-Rih, reprennent vie sous sa plume. Par ordre chronologique, les dates de parution de ces comics, les éditeurs ainsi que les revues sont présentés, décortiqués, commentés. Tabouch et Loulou, Superman, Tarzan, mais aussi les aventures de Bonanza, de Six Million Dollars Man passent en boucle. Ces BD traduisaient l'esprit cosmopolite de Beyrouth, souligne Mattews, car certaines étaient écrites pour le monde arabe avec des héros inventés localement, mais d'autres étaient adaptés de séries américaines. Aujourd'hui, on voit un souffle nouveau dans la BD libanaise avec, comme illustratrice, Maria Zankoul (Amalgam) ou Joumana Medlej (Malaak), mais la production n'est certes pas ce qu'elle était dans le passé. Cette même production à laquelle Henry Matthews a rendu hommage dans cette encyclopédie intéressante au souffle nostalgique.
Enfin, conclut Matthews: «Dans cette littérature enfantine, les valeurs morales sont inculquées tout en douceur. Dommage qu'elles disparaissent.» Dont acte.
«C'est un rêve que je nourris depuis que je suis enfant, commence par dire Henry Matthews dès qu'on l'aborde avec le sujet des comics. Grâce à "Beyrouth, capitale mondiale du livre" qui m'a soutenu, j'ai pu enfin mettre à terme ce projet.» En effet, ce traducteur, maquettiste, graphic designer, travaillant à l'AUB depuis des années, a...

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