Rechercher
Rechercher

Liban

Feu vert libanais au départ pour Chypre de l’un des navires humanitaires destinés à Gaza

L'un des deux bateaux de militants libanais déterminés à briser, à partir du Liban, le blocus imposé à la bande de Gaza a reçu le feu vert des autorités libanaises pour se diriger vers Chypre, aucune ligne maritime directe n'existant entre Beyrouth et Israël ou les territoires palestiniens.
« Le ministre des Travaux publics et des Transports a donné son accord de principe pour nous diriger vers Chypre, à condition que notre bateau soit conforme aux critères en vigueur », a affirmé à l'AFP Thaer Ghandour, membre de Journalistes sans limites, une ONG libanaise participant à l'expédition.
Le cargo Julia, rebaptisé Nagi el-Ali, du nom d'un célèbre caricaturiste palestinien, se trouve actuellement au port de Tripoli, dans le nord du Liban, pour inspection.
Il rassemblera, selon les organisateurs, des dizaines de journalistes libanais et étrangers, tandis qu'un deuxième navire, le Mariam, regroupera une cinquantaine de militantes, dont 30 Libanaises. Ce navire attend toujours le feu vert des autorités libanaises. Les deux bateaux seront chargés d'aide.
Samedi, la représentante israélienne à l'ONU a estimé que l'État hébreu était en droit d'user de « tous les moyens » pour éviter que des militants se rendent par bateau du Liban à Gaza, ont affirmé samedi les médias israéliens.
« Nous sommes habitués aux menaces israéliennes. Nous allons poursuivre notre objectif et réaffirmer notre engagement qui est à caractère humanitaire », a indiqué M. Ghandour.
Le Hezbollah a souligné vendredi qu'il n'était pas impliqué dans le projet.
À Jérusalem, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a prévenu le Liban qu'il serait « responsable » si « une confrontation violente et dangereuse » avait lieu.
L'assaut mené le 31 mai par l'armée israélienne contre une flottille humanitaire internationale qui tentait de « briser » le blocus avait coûté la vie à 9 passagers turcs.
Pressé après ce raid de desserrer l'étau sur la bande de Gaza, Israël a confirmé dimanche la levée de l'embargo sur tous les « biens à usage civil », tout en maintenant son blocus maritime pour empêcher l'importation de matériel de guerre dans ce territoire palestinien.
L'allègement du blocus de la bande de Gaza est « la meilleure décision qu'Israël pouvait prendre », a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au lendemain de l'annonce de la levée de l'embargo sur les biens « à usage civil ».
« La décision du cabinet (de sécurité) de lever le blocus civil sur la bande de Gaza et de renforcer le blocus sécuritaire a été prise en coordination avec les États-Unis, le représentant du quartette (pour le Proche-Orient) Tony Blair et d'autres chefs de gouvernement », a expliqué M. Netanyahu lors d'une intervention devant la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement.
« C'est la meilleure décision que pouvait prendre Israël car elle retire au Hamas son principal argument de propagande et nous permet, ainsi qu'à nos amis dans le monde, de nous rassembler autour de nos revendications justifiées en matière de sécurité », a déclaré M. Netanyahu.
À propos des projets d'expéditions maritimes d'Iran et du Liban à destination de Gaza, le Premier ministre a estimé « qu'il s'agit de tentatives de l'Iran et du Hezbollah de forcer le blocus maritime et sécuritaire autour du Hamas ».
« C'est pourquoi la décision du cabinet (de sécurité) est aussi importante. Elle nous donne une raison légitime aux yeux de nos amis dans le monde pour renforcer le blocus sécuritaire tout en levant le blocus civil », a répété M. Netanyahu.

Le départ des bateaux iraniens retardé
Par ailleurs, le départ de deux bateaux d'aide humanitaire iranienne pour Gaza a été retardé à une date indéterminée, a indiqué hier un responsable du Croissant-Rouge iranien.
« La modification, selon les prescriptions de la Croix-Rouge internationale, de la cargaison devant être acheminée à Gaza ainsi qu'un certain manque de coordination internationale ont entraîné un retard dans le départ de la flottille du Croissant-Rouge », a dit Mohammad Javad Jafarian.
« Aucune date précise n'a encore été fixée pour ce départ », a précisé ce responsable de la branche jeunesse à l'organisation, cité par l'agence ISNA.
Le Croissant-Rouge iranien a annoncé début juin son intention d'envoyer deux bateaux chargés d'aide humanitaire et de volontaires à Gaza, dans une tentative de briser le blocus imposé depuis quatre ans.
Un bateau chargé d'aide humanitaire devait en principe partir au début de cette semaine, l'autre transportant des « travailleurs humanitaires volontaires » attendant le feu vert des autorités iraniennes pour des questions de « sécurité ».
« Les bateaux iraniens transporteront de l'aide humanitaire et n'auront aucune arme à bord (...) si bien que toute agression constituerait une violation des lois maritimes » internationales, a souligné M. Jafarian.
Le Croissant-Rouge iranien avait précisé que son opération devait se faire « en coordination avec le gouvernement turc ». Il avait aussi annoncé l'envoi séparé d'un bateau-hôpital vers les côtes de Gaza « dans un avenir proche ».

L'un des deux bateaux de militants libanais déterminés à briser, à partir du Liban, le blocus imposé à la bande de Gaza a reçu le feu vert des autorités libanaises pour se diriger vers Chypre, aucune ligne maritime directe n'existant entre Beyrouth et Israël ou les territoires palestiniens.« Le ministre des Travaux publics et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut