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Syrie : nouvelles accusations contre un écrivain emprisonné (droits Homme)

L'écrivain syrien Ali Abdallah, qui a été condamné à la prison pour avoir appelé à la démocratie et qui a purgé sa peine, doit rester en prison pour répondre à de nouvelles accusations, a indiqué dimanche une organisation de défense des droits de l'Homme.

"L'écrivain et opposant Ali Abdallah a purgé une peine de prison de deux ans et demi et devait être libéré mercredi dernier. Mais il a été transféré à la prison centrale de Damas en vue de sa comparution prochaine devant le tribunal militaire", a indiqué la Ligue syrienne de défense des droits de l'Homme (LSDDH) dans un communiqué.

Ali Abdallah a été transféré dans un premier temps à un service de sécurité où il a été interrogé sur "des déclarations qu'il avait faites à la presse depuis sa prison", a indiqué la LSDDH.

M. Abdallah fait partie des douze opposants qui avaient signé la "Déclaration de Damas", appelant à un changement démocratique en Syrie.

Ils avaient tous été condamnés en octobre 2008 par la Cour pénale de Damas à deux ans et demi de prison pour "avoir porté atteinte à l'image de l'Etat", et "propagé des informations mensongères".

Depuis le 13 juin, quatre opposants ayant purgé la totalité de leur peine, Akram Bounni, Jabr al-Choufi, Ahmad Tomeh et Fidaa Horani, ont été libérés.

Les huit opposants restés en prison sont l'écrivain Ali Abdallah, le médecin Walid Bounni, l'ex-député Riad Seif, ainsi que Yasser al-Iti, Mohammad Haji Darwiche, Marwan al-Ich, Fayez Sara, et Talal Abou-Dane.

En 2005, les partis de l'opposition laïque et les Frères musulmans basés à Londres ont signé un texte fondateur intitulé "Déclaration de Damas". Fin 2007, un Conseil national (organe dirigeant) de la "Déclaration de Damas" a été créé en Syrie mais plusieurs de ses membres ont ensuite été arrêtés.

Samedi, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités syriennes à "supprimer immédiatement toutes les nouvelles charges retenues contre le militant politique Ali Abdallah", dans un communiqué.

HRW, basée à New York, affirme que M. Abdallah a été informé par un service de sécurité qu'"il devait rester en prison pour faire face à un nouveau jugement".

M. Abdallah doit répondre aux accusations de "propagation d'informations fausses ou exagérées qui pourrait affecter le moral de la Nation", et d'"atteinte aux relations de la Syrie avec un autre pays" pour un article qu'il avait écrit en prison.

Cet article critiquait la doctrine iranienne de "Wilayat al-Faqih" qui impose la suprématie du religieux sur le politique, selon le HRW.

L'écrivain syrien Ali Abdallah, qui a été condamné à la prison pour avoir appelé à la démocratie et qui a purgé sa peine, doit rester en prison pour répondre à de nouvelles accusations, a indiqué dimanche une organisation de défense des droits de l'Homme.
"L'écrivain et opposant Ali Abdallah a...