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Économie - Indicateur

La baisse de l’euro contribue au recul des échanges commerciaux des USA

La baisse de l'euro a contribué au recul des échanges des États-Unis avec le reste du monde en avril, et il reste difficile de déterminer à quel point les exportateurs européens pourront profiter de ce coup de pouce sur le premier marché du monde.

Selon des chiffres publiés hier par le département du Commerce à Washington, le volume total des échanges de la première économie mondiale avec le reste du monde a baissé en avril de 0,5 % par rapport à mars, mettant fin à une série de dix mois d'augmentation qui a accompagné la reprise.
En données non corrigées des variations saisonnières, les exportations (-7,1 %) ont diminué plus vite que les importations (-3,0 %).
L'un des chiffres les plus frappants est le net recul du commerce avec la zone euro, lors de ce mois où le taux de change de la monnaie unique a chuté de plus de 6 % face au dollar. Non seulement la valeur des importations de biens américains depuis la zone a dégringolé (de 13,1 %), mais celle des exportations vers la zone a également baissé (de 5,7 %).
En d'autres termes, la zone euro, premier partenaire commercial des États-Unis (avec 13 % de leur commerce depuis le début de l'année) si on la compte comme un seul ensemble, est responsable, à elle seule, de 30 % du recul des échanges de l'économie américaine en avril.
Le mois de mars avait cependant été excellent pour les exportations européennes, comme l'ont montré les chiffres d'Eurostat publiés en mai.
Il faudra plusieurs mois pour savoir si les sombres perspectives de la dette publique de certains États du Vieux Continent, parfois perçues avec un certain affolement de l'autre côté de l'Atlantique, nuisent ou bénéficient aux exportateurs de la zone euro.
Pour la plupart des économistes américains, elles sont déjà néfastes pour tout le monde.
« La baisse des échanges donne du poids aux craintes grandissantes selon lesquelles les mesures d'austérité prises actuellement pour réduire les déficits budgétaires et répondre à la crise vont freiner la croissance, au moment même où la reprise mondiale aurait sinon lieu », a souligné Christopher Cornell, de Moody's Economy.com.
À moyen terme, les responsables économiques ne sont pas sûrs des conséquences.
Dans le meilleur des cas, l'économie américaine maintiendrait le rythme de sa reprise et les industriels européens, avec des produits moins chers, en seraient parmi les premiers bénéficiaires.
C'est la prévision du président de la Banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui entrevoyait mercredi des conséquences « probablement limitées » pour la croissance de son pays.
Dans le pire des cas, l'Europe s'enfoncerait dans une crise qui la désignerait comme une région à risques, et la secousse ébranlerait les marchés financiers mondiaux.
C'est une possibilité qu'a imaginée mercredi la Banque mondiale en esquissant dans ses prévisions économiques semestrielles, intitulée « Vents contraires sur les budgets et reprise économique », un « scénario du pire » qu'elle juge peu probable.
Dans ce scénario, un défaut de paiement d'un État européen ne cesserait de faire grimper les taux d'intérêt et compliqueraient le financement du commerce mondial, touchant les régions les plus ouvertes comme l'Europe.
Mais même en excluant cette possibilité, « il est malencontreux que nous traversions cette phase de réverbération de la crise avec ces difficultés en Europe, parce que cela va ralentir le rattrapage du terrain perdu » avec la récession, expliquait le directeur de la macroéconomie mondiale à la Banque mondiale, Andrew Burns.
Selon des chiffres publiés hier par le département du Commerce à Washington, le volume total des échanges de la première économie mondiale avec le reste du monde a baissé en avril de 0,5 % par rapport à mars, mettant fin à une série de dix mois d'augmentation qui a accompagné la reprise.En données...

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