Sanctions Iran : Biden prévoit des "développements" à l'ONU "très bientôt"

Le dossier de nouvelles sanctions contre l'Iran en raison de ses activités nucléaires devrait connaître des "développements" à l'ONU "très bientôt", a déclaré lundi en Egypte le vice-président américain Joe Biden.

"Nous nous attendons à voir des développements au Conseil de sécurité des Nations unies très bientôt" a déclaré M. Biden dans un communiqué publié après une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak à Charm el-Cheikh.

"Nous avons discuté de nos graves inquiétudes" au sujet du programme nucléaire iranien, a ajouté M. Biden.

Washington, a-t-il dit, "reste engagé dans la recherche d'une issue diplomatique à cette question grave, mais continuera de tenir l'Iran responsable des violations répétées de ses responsabilités internationales", a-t-il déclaré.

Le vice-président américain a également déploré "l'absence de volonté" de la part de Téhéran de négocier "sérieusement" avec le groupe des six pays (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) impliqués dans la recherche d'une issue politique.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a indiqué dimanche soir que l'adoption à l'ONU de nouvelles sanctions contre l'Iran interviendrait vraisemblablement à partir du 14 juin, après une réponse officielle à la proposition conjointe de l'Iran, du Brésil et de la Turquie.

Cette réponse doit venir des pays impliqués dans l'accord tripartite, à savoir les Etats-Unis, la France et la Russie, a rappelé M. Kouchner.

La lettre de l'Iran, du Brésil et de la Turquie propose l'échange en Turquie de 1.200 kilos d'uranium iranien enrichi à 3,5% contre 120 kilos d'uranium à 20% remis par les grandes puissances et destiné à un réacteur de recherche médicale situé à Téhéran.

M. Biden a par ailleurs exprimé son "inquiétude" à propos des "activités déstabilisatrices" de l'Iran au Moyen-Orient, citant en particulier le soutien de Téhéran aux mouvements islamistes libanais et palestinien Hezbollah et Hamas.