Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - États-Unis

Marée noire : BP reconnaît des défaillances et va tenter de cimenter le puits

Obama se rendrait demain en Louisiane.
BP étudie un nouveau projet pour voir s'il tente ou non de cimenter le puits de pétrole à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique, tout en reconnaissant désormais que des défaillances ont entraîné la catastrophe.
Tony Hayward, le directeur général du groupe pétrolier britannique, a indiqué sur CNN qu'il réunirait les têtes pensantes de BP pour donner - ou non - le feu vert à l'opération, qui, selon Kent Wells, un des vice-présidents du groupe, a « » entre 60 et 70 % « de réussir.
La procédure est baptisée "Top Kill" en anglais. D'un bateau mouillant en surface, une solution faite d'eau, de matières solides et de barite, un minerai, est injectée à très haute pression dans deux conduits qui mènent à la valve anti-explosion, d'où s'échappent le pétrole et le gaz. L'idée, explique Bruce Murray, ingénieur pétrochimiste, est d'inverser la pression. Si la pression appliquée à la fuite est assez forte, le mélange devrait pouvoir forcer le pétrole à se replier dans le gisement et à l'immobiliser. Si tout se passe comme prévu, du ciment doit ensuite être injecté pour sceller la fuite ».
Mais, souligne Eric Smith, du Tulane Energy Institute, l'opération n'est pas sans danger. La pression requise pour stopper la fuite est tellement forte que le gisement ou la valve anti-explosion - ou les deux - pourraient être endommagés. Le procédé produirait alors l'effet inverse de celui escompté : une fuite encore plus importante.
Sur la terre ferme, le directeur général de BP a fait hier la tournée des plateaux de télévision américains. Tony Hayward a reconnu sur CNN que « toute une série de défaillances » étaient apparues avant l'explosion de la plate-forme le 20 avril qui a tué 11 employés du groupe pétrolier. Mais, a-t-il ajouté, « l'enquête est encore loin d'être terminée ».
La pression est aussi politique. Le président Barack Obama a fait annoncer mardi qu'il se rendrait vendredi en Louisiane, l'État le plus touché par la marée noire. Il donnera auparavant une conférence de presse sur le sujet, après avoir pris connaissance d'un rapport attendu de son secrétaire à l'Intérieur, Ken Salazar, sur l'avenir du forage pétrolier en mer.
M. Obama a déjà publiquement exprimé sa colère face à la réaction de BP à la crise. Mais, selon le Washington Post, il aurait franchi un cran en lançant - en privé - à des conseillers : « Bouchez-moi ce fichu trou. »
BP étudie un nouveau projet pour voir s'il tente ou non de cimenter le puits de pétrole à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique, tout en reconnaissant désormais que des défaillances ont entraîné la catastrophe.Tony Hayward, le directeur général du groupe pétrolier britannique, a indiqué...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut