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Obama reçoit Saad Hariri sur fond de nouvelles tensions avec Israël

Le président américain Barack Obama recevait lundi le Premier ministre libanais Saad Hariri à la Maison Blanche pour lui signifier le soutien des États-Unis à la "souveraineté" et à l'"indépendance" de son pays.

Arrivé peu avant 14H30 (18H30 GMT), M. Hariri est entré dans l'aile occidentale de la résidence présidentielle où il devait retrouver M. Obama dans le Bureau ovale. Il n'a fait aucune déclaration à la presse.

Cette visite, la première de M. Hariri depuis l'entrée en fonctions de son gouvernement en novembre, sera un "symbole des relations proches et historiques entre le Liban et les États-Unis", selon le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs.

M. Obama "souhaite parler avec le Premier ministre d'un ensemble de sujets d'intérêt mutuel pour soutenir la souveraineté et l'indépendance du Liban, ainsi que de la paix et de la sécurité dans la région" a précisé lundi la Maison Blanche, maniant l'ellipse pour évoquer les situations politique et stratégique délicates de ce pays.

La visite de M. Hariri intervient en effet au moment où subsistent des craintes de conflit entre Israël et le Hezbollah, quatre ans après la guerre entre l'État hébreu et le mouvement chiite.

Début avril, le président israélien Shimon Peres a accusé Damas de fournir des missiles Scud au Hezbollah qui, selon l'Etat juif, possède plus de 40.000 roquettes dont certaines capables d'atteindre les grandes villes d'Israël.

Washington a ensuite accusé l'Iran et la Syrie de fournir au Hezbollah roquettes et missiles "aux capacités de plus en plus importantes".

Damas a démenti ces accusations, tandis que le Hezbollah, mouvement armé qui contrôle le sud du Liban, a refusé de les confirmer ou de les démentir.

Dans ce contexte, peu avant son arrivée à Washington, M. Hariri a critiqué samedi un exercice de défense civile qu'Israël devait entamer dimanche, affirmant qu'il entravait les efforts de paix dans la région.

Des milliers de membres du Hezbollah ont été mobilisés en raison de cet exercice, a affirmé vendredi un responsable du mouvement.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a toutefois fait état dimanche d'un certain apaisement entre Israël et ses voisins après des entretiens à Damas et Beyrouth.

Le jeu diplomatique est compliqué par la crise qu'ont récemment traversée les relations entre les États-Unis et l'État hébreu, avant une timide reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes, tandis que Washington, après cinq ans de brouille avec la Syrie, a nommé début 2010 un ambassadeur à Damas.

M. Obama n'a pas ménagé ces derniers mois son soutien à M. Hariri, un pro-occidental à la tête d'un gouvernement d'union nationale où le Hezbollah est représenté. Le président américain a en particulier demandé à plusieurs reprises que justice soit faite aux auteurs de l'assassinat du père de M. Hariri, Rafic, tué dans un attentat en février 2005.

Une commission d'enquête indépendante mise sur pied par l'ONU avait dans un premier temps affirmé avoir trouvé des indices d'une implication des services de renseignement syriens et libanais, mais aucun suspect n'est actuellement détenu.

Outre sa rencontre avec M. Obama lundi, à l'issue de laquelle aucune conférence de presse n'est prévue, M. Hariri, qui passe cinq jours aux Etats-Unis, rencontrera plusieurs autres dirigeants américains ainsi que le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn.

Mercredi, il doit s'exprimer devant le Conseil de sécurité de l'ONU, présidé par le Liban en mai.

Arrivé peu avant 14H30 (18H30 GMT), M. Hariri est entré dans l'aile occidentale de la résidence présidentielle où il devait retrouver M. Obama dans le Bureau ovale. Il n'a fait aucune déclaration à la presse.
Cette visite, la première de M. Hariri depuis l'entrée en fonctions de son gouvernement en novembre, sera un...