La Russie défend ses contacts avec le Hamas malgré les critiques d'Israël

La Russie a défendu jeudi ses contacts avec le mouvement palestinien Hamas, après la rencontre, mardi, entre le président russe Dmitri Medvedev et le chef en exil du mouvement islamiste palestinien, Khaled Mechaal, qui a déplu à Israël.

"Le Hamas n'est pas une structure artificielle, c'est un mouvement qui s'appuie sur la confiance et la sympathie d'une grande partie des Palestiniens", a déclaré le porte-parole de la diplomatie russe Andreï Nesterenko dans un communiqué.

Mardi, M. Medvedev avait rencontré le chef du Hamas à Damas, en compagnie de son homologue syrien Bachar al-Assad.

Israël a exprimé mercredi sa "profonde déception" après cette rencontre.

"Les questions du rétablissement de l'unité palestinienne comme condition indispensable du succès des négociations israélo-palestiniennes étaient au centre de cette rencontre", a souligné M. Nesterenko.

"Nous sommes convaincus qu'on peut garantir la mise en oeuvre des exigences de la communauté internationale seulement sur la voie de l'unité de tous les Palestiniens et pas sur celle de l'isolement de certaines mouvances", a-t-il poursuivi.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est pour sa part entretenu jeudi avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour l'informer de la tenue des discussions à Damas, a indiqué le ministère russe dans un communiqué.

Moscou entretient des relations étroites avec le Hamas, dont le bureau politique se trouve à Damas et que les Occidentaux considèrent comme un groupe terroriste.

Vainqueur des législatives palestiniennes de 2006, le Hamas a pris le pouvoir par la force en juin 2007 dans la bande de Gaza, aux dépens du Fatah, le mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas.