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GB : les Lib Dems examinent l'offre de partage du pouvoir des Tories

Les Lib Dems se réunissaient samedi pour analyser l'offre de partage du pouvoir présentée par les conservateurs afin de dénouer la crise institutionnelle provoquée par les législatives britanniques, qui ont abouti à un Parlement à dominante Tory mais sans majorité absolue.

Symbolisant la pression qui pèse sur les épaules de Nick Clegg, le chef de file des libéraux-démocrates, un millier de personnes ont manifesté devant l'édifice londonien où se réunissaient les députés Lib Dems. Scandant "scrutin équitable maintenant", les manifestants exigeaient des Lib Dems qu'ils ne cèdent pas sur la réforme du mode de scrutin, jugé très défavorable aux petits partis. Les conservateurs ont accepté de lancer la réflexion, mais sans plus.

"C'est dans l'intérêt de chacun en Grande-Bretagne de profiter de cette opportunité pour faire naître une nouvelle politique", a lancé Nick Clegg, s'adressant brièvement à la foule.

La rencontre des députés sera suivie par une réunion de l'exécutif fédéral des Lib Dems dans la soirée. L'offre des Tories doit réunir l'approbation des trois quarts de chacun des deux corps, une proportion qui pourrait être difficile à réunir, soulignent des politologues.

Un éventuel accord formel ne devrait pas intervenir "avant lundi", a cependant reconnu une source au sein des Tories. Ce jour-là, le chef de file conservateur David Cameron rencontrera à 17H00 GMT l'ensemble des élus Tories. D'ici là, les équipes de négociateurs libéraux-démocrates et conservateurs se rencontreront dimanche à 10h00 GMT.

Les discussions "vont se poursuivre dans les heures et les jours qui viennent", a également prévenu Nick Clegg.

David Cameron a proposé vendredi aux Lib Dems "une offre large, ouverte et globale" en vue de la formation d'un "gouvernement solide". Les conservateurs ont dû faire cette offre après n'avoir pas dégagé de majorité absolue aux législatives de jeudi.

Les Lib Dems sont arrivés en troisième position, derrière les travaillistes du Premier ministre Gordon Brown, ce qui les a transformés en "faiseurs de roi".

En faisant son offre vendredi, David Cameron avait souligné l'urgence des discussions, prédisant une "catastrophe économique" si des mesures n'étaient pas mises en place rapidement pour réduire un déficit budgétaire astronomique.

"Nous ne pouvons pas nous permettre un autre jour comme celui que nous avons connu vendredi sur les marchés", a souligné Liam Fox, porte-parole conservateur pour la défense, en cherchant à accentuer la pression sur les Lib Dems. La livre avait sévèrement chuté vendredi et la Bourse de Londres avait connu une séance extrêmement volatile.

"Nous allons agir dans l'urgence mais nous n'allons pas non plus trahir nos principes", a cependant averti le libéral-démocrate Simon Hughes, reconnaissant que les Tories n'étaient pas les alliés naturels des Lib Dems: "Nous sommes un parti progressiste de centre-gauche", a-t-il rappelé.

Restant en embuscade, Gordon Brown, qui a le droit de se maintenir au pouvoir tant qu'il n'est pas certain qu'il n'est plus en position de gouverner, s'est dit disposé à discuter avec les Lib Dems si les pourparlers capotaient avec les Tories.

L'offre des travaillistes pourrait être plus alléchante, Gordon Brown ayant promis un référendum sur la réforme du système électoral que les Lib Dems exigent.

MM. Clegg et Brown se sont parlé vendredi soir au téléphone, ont confirmé les Lib Dems, démentant des informations de presse selon lesquelles l'échange aurait été acrimonieux, Nick Clegg exigeant la démission du Premier ministre et celui-ci lui répondant par des menaces.

Un accord peut attendre jusqu'au 25 mai: c'est à cette date limite que la reine présenter doit au Parlement le programme du nouveau gouvernement et qu'un vote de confiance a traditionnellement lieu.

Les Lib Dems se réunissaient samedi pour analyser l'offre de partage du pouvoir présentée par les conservateurs afin de dénouer la crise institutionnelle provoquée par les législatives britanniques, qui ont abouti à un Parlement à dominante Tory mais sans majorité absolue.
Symbolisant la pression qui pèse sur les épaules...