La situation est "très dangereuse" au Liban-Sud, estime Paris

Lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec son homologue maltais Tonio Borg, M. Kouchner, interrogé sur la possibilité d'une initiative française, en raison des relations étroites de la France avec le Liban, la Syrie et Israël, a annoncé un prochain voyage, sans indiquer précisément les dates et les étapes: "pour ma part un voyage est prévu dans les jours qui viennent", a-t-il dit.

"C'est une situation très dangereuse", a-t-il ajouté, faisant référence à l'accumulation d'armes aux mains du Hezbollah au sud du Liban à la frontière nord d'Israël, et aux accusations d'Israël contre la Syrie de réarmer le mouvement chiite libanais.

Le ministre, interrogé jeudi par la radio Europe 1 et le quotidien "Le Parisien Aujourd'hui" en France sur une livraison de missiles Scud à la milice chiite, avait demandé à la Syrie de sécuriser sa frontière avec le Liban. "Il y a un surarmement, des missiles à courte portée, à moyenne portée, peut-être à longue portée et cela nous préoccupe", avait-il dit.

La controverse a éclaté début avril, quand le président israélien Shimon Peres a accusé Damas de fournir des missiles Scud au Hezbollah qui, selon l'État juif, possède plus de 40 000 roquettes dont certaines d'une portée supérieure à 300 km et donc capables d'atteindre les grandes villes d'Israël. La Syrie a démenti ces accusations.