Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Les Bourses chutent, les dirigeants de la zone euro au pied du mur

Les Bourses mondiales ont de nouveau chuté vendredi, avant une réunion des dirigeants de la zone euro qui vont adresser "un message de discipline" budgétaire pour tenter d'endiguer la crise grecque et son éventuelle contagion, selon une source diplomatique.

"Tous les pays de la zone euro vont affirmer leur volonté de remplir leurs engagements en matière de réduction des déficits cette année et les années suivantes, y compris en prenant des mesures supplémentaires si nécessaire", a affirmé cette source à propos du projet de déclaration finale du sommet de Bruxelles qui doit s'ouvrir à 17H00 GMT.

En attendant, la chancelière allemande Angela Merkel a plaidé pour un durcissement de la discipline budgétaire européenne, y compris en modifiant les traités, ainsi que pour une nette "accélération" des efforts de régulation du secteur financier.

De son côté, le président américain Barack Obama, qui a promis de protéger les investisseurs au lendemain d'une panique sans précédent à Wall Street, s'est dit d'accord avec Angela Merkel, avec laquelle il a parlé, sur la nécessité d'apporter "une réponse forte" à la crise secouant la zone euro.

Les ministres des Finances des grands pays industrialisés du G7 ont eux tenu une conférence téléphonique d'urgence sur la crise qui agite les marchés, a annoncé un responsable d'un de ces Etats.

La Bourse de Paris a fini la dernière séance de la semaine sur un plongeon de 4,60%, Francfort, comme Milan, ont perdu 3,27%, Londres 2,62%, Madrid 3,28%, Moscou plus de 5%, Bruxelles 4,33%, Athènes 2,86% et Lisbonne 2,94%.

La Bourse de New York a, quant à elle, ouvert en baisse : très rapidement, le Dow Jones chutait de 2,25% et le Nasdaq de 3,52%. A la mi-journée, le Dow Jones ne perdait toutefois plus que 0,2%.

De son côté, l'euro est légèrement remonté vendredi après avoir touché son plus bas niveau depuis mars 2009. A 16H10 GMT, la monnaie européenne valait 1,2739 dollar contre 1,2644 dollar jeudi vers 21H15 GMT.

Dans le même temps, le parlement allemand a donné vendredi son feu vert tant attendu à la participation du pays au sauvetage de la Grèce, malgré une opinion publique résolument hostile au prêt de plus de 22 milliards d'euros sur trois ans.

Les gouvernements italien et espagnol ont, parallèlement, pris des décrets-lois sur l'aide à la Grèce, et le parlement de Lisbonne a lui aussi approuvé un projet de loi prévoyant la participation du Portugal à l'effort financier en faveur d'Athènes, en dépit de ses propres difficultés budgétaires.

En colère, la vice-présidente du gouvernement espagnol Maria Teresa Fernandez de la Vega a dénoncé "les attaques spéculatives inacceptables" qui ont fait plonger la Bourse de Madrid cette semaine, soulignant que le nouveau code pénal espagnol punira ces pratiques.

Le président de l'Autorité des marchés financiers en France Jean-Pierre Jouyet a lui annoncé que son pays allait enquêter "par tous les moyens" sur "les rumeurs infondées" qui ont visé l'Espagne et l'Italie, qualifiées de maillons faibles de la zone euro par des analystes financiers. "Il y aura enquête et sanctions" contre les spéculateurs, a-t-il affirmé.

L'agence de notation financière Moody's a, à cet égard, déclaré que l'Italie ne faisait pas partie des pays les plus à risque sur le plan budgétaire.

Le Premier ministre démissionnaire belge Yves Leterme s'est pour sa part prononcé pour une plus forte gouvernance économique et discipline de la zone euro, à l'instar de Berlin et de Paris, estimant que la crise grecque était une "chance historique" à saisir.

Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a lui comparé la situation de la Grèce à la banqueroute de la banque américaine Lehman Brothers, considérant qu'une faillite de la Grèce pourrait paralyser le système financier mondial et provoquer une récession planétaire.

Avant l'ouverture des places européennes, la Bourse de Tokyo avait terminé en forte baisse (-3,10%), cumulant une perte de plus de 6% en deux jours. La Banque du Japon a dû injecter 2.000 milliards de yens (17,4 milliards d'euros) dans le circuit bancaire pour tenter d'apaiser les craintes.

Les Bourses mondiales ont de nouveau chuté vendredi, avant une réunion des dirigeants de la zone euro qui vont adresser "un message de discipline" budgétaire pour tenter d'endiguer la crise grecque et son éventuelle contagion, selon une source diplomatique.
"Tous les pays de la zone euro vont affirmer leur volonté de remplir leurs engagements en matière...