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La police palestinienne travaille grâce à l'UE et malgré Israël

L'Union européenne (UE) a formé les premiers éléments de la police du futur Etat palestinien, mais leurs interventions sont limitées par le découpage du territoire et les interventions israéliennes, a expliqué jeudi à Bruxelles son porte-parole, le général Youssef Ozreil.

"Au départ, cela ressemblait à une mission impossible, mais nous avons réussi à faire beaucoup de progrès", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse en compagnie du chef de la mission de l'UE EupolCopps, le Suédois Henrik Malmquist.

"Les contribuables européens peuvent être rassurés, leur argent est bien utilisé", a insisté le général Ozreil.

La mission EupolCopps lancée en 2006, installée à Ramallah et dotée d'un budget annuel de 6,6 millions d'euros, est composée de 63 policiers, magistrats et juges de 19 pays de l'UE.

"Nous avons un mandat qui comprend Gaza, mais nous n'avons aucune activité là-bas", a souligné le commissaire Malmquist.

La bande de Gaza est contrôlée depuis juin 2007 par les islamistes palestiniens du Hamas qui y ont pris le pouvoir à la faveur d'un coup de force contre le Fatah du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Une force de 7.500 policiers palestiniens a été formée et équipée par EupolCopps en Cisjordanie, un territoire coupé en trois zones. L'Autorité palestinienne ne contrôle que la zone A, soit 18% du territoire. Elle doit coopérer avec Israël dans la zone B (20%), et la zone C (62%) est sous le seul contrôle israélien.

"Lorsque l'auteur d'un délit ou d'un crime passe en zone C, nous n'avons aucun pouvoir de poursuite", a déploré le général Ozreil.

Les incursions israéliennes sont une autre source de frustration pour les policiers palestiniens. "Nous devons rester impuissants, et c'est très mauvais pour notre mission et pour notre image", a-t-il expliqué. Les barrages israéliens sont en outre des entraves. "Il y en a plus de cent en Cisjordanie", a-t-il précisé.

Enfin, l'interdiction faite aux policiers palestiniens de porter leur uniforme et leurs armes de minuit à 6 heures du matin ne leur facilite pas la tâche. "Alors nous opérons en civil, dans nos propres véhicules", a-t-il indiqué.

Malgré cela, "nous avons restauré la sécurité en Cisjordanie", a-t-il assuré.

Le commissaire Malmquist a confirmé cette affirmation. "Sept pays indépendants ont des forces de police dont les qualités et la formation sont très loin d'égaler celles de la police palestinienne", a-t-il déclaré.

"Israël est très satisfait de notre contribution à une meilleure sécurité dans le territoire" de Cisjordanie, a-t-il ajouté.

Le chef de la mission EupolCopps a toutefois dû se faire insistant pour débloquer le passage d'équipements destinée aux Palestiniens, a précisé à l'AFP son entourage.

Gaza est en revanche un autre monde pour la police palestinienne.

"La situation est très mauvaise à Gaza, et sur le plan économique et sur le plan des droits de l'Homme. Le Hamas contrôle Gaza par la force et c'est le problème", a déploré le général Ozreil.

"Pour l'instant, nous sommes très différents et très éloignés les uns des autres, mais nous sommes un même peuple. Nous sommes les deux ailes de la Palestine et elle ne pourra exister sans ses deux ailes", a-t-il souligné, se disant confiant dans une réconciliation "que j'espère prochaine".

L'Union européenne (UE) a formé les premiers éléments de la police du futur Etat palestinien, mais leurs interventions sont limitées par le découpage du territoire et les interventions israéliennes, a expliqué jeudi à Bruxelles son porte-parole, le général Youssef Ozreil.
"Au départ, cela ressemblait à...