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PO : Mitchell consulte les leaders israéliens en attendant les Palestiniens

L'émissaire américain George Mitchell s'est à nouveau entretenu jeudi avec les dirigeants israéliens dans l'attente d'un feu vert officiel des Palestiniens pour lancer des négociations indirectes, dites de "proximité", en dépit du pessimisme général.

M. Mitchell a rencontré pendant une heure en fin d'après-midi à Tel-Aviv le ministre de la Défense Ehud Barak avant d'être reçu, pour la seconde fois en 24 heures, par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

MM. Mitchell et Barak ont discuté des "moyens de démarrer les négociations de proximité et de les utiliser comme une étape vers des discussions directes entre Israël et les Palestiniens", a fait savoir le bureau de M. Barak.

L'envoyé américain sera reçu vendredi à Ramallah (Cisjordanie) par le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Le comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) se réunira le lendemain pour entériner en principe la reprise du dialogue avec les Israéliens, rompu depuis fin 2008.

Après une nouvelle navette entre dirigeants palestiniens et israéliens, M. Mitchell devrait annoncer formellement le lancement des discussions indirectes samedi ou dimanche, avant de quitter la région, selon un haut responsable palestinien.

M. Mitchell a eu un entretien mercredi soir avec M. Netanyahu, qualifié de "productif" par un porte-parole du département d'Etat.

Toutefois, Israéliens comme Palestiniens manifestent, déjà, un grand scepticisme à l'encontre du processus lancé sous l'égide des Etats-Unis.

Des divergences fondamentales persistent sur les dossiers clefs: tracé des frontières du futur Etat palestinien, statut de Jérusalem, avenir des colonies juives de Cisjordanie et droit au retour des réfugiés palestiniens.

La radio publique israélienne, citant des hauts responsables israéliens, a indiqué jeudi que Washington avait évoqué la possibilité, en cas d'échec des négociations indirectes, de présenter un plan de paix en coordination avec le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, Union européenne et Russie).

Par ailleurs, la radio militaire a affirmé qu'un débat avait opposé mercredi M. Netanyahu au ministre travailliste de l'Industrie et du Commerce Binyamin Ben Eliezer à propos de la crise diplomatique avec les Etats-Unis.

Selon la radio, M. Ben Eliezer a averti que les tensions avec Washington étaient "dangereuses pour Israël et qu'il fallait tout faire pour les apaiser".

M. Netanyahu a répliqué que les "relations avec les Etats-Unis restent très solides, quelle que soit l'administation au pouvoir". "Les sondage prouvent que l'opinion américaine n'a jamais été aussi favorable à Israël depuis plus de vingt ans", a argué le Premier ministre, selon la radio.

L'ancien ministre de la Justice Yossi Beilin, une des figures de la gauche israélienne, a pour sa part estimé que "personne de sérieux dans le monde ne peut espérer que ces discussions de proximité (indirectes) puissent aboutir au moindre résultat".

Dans l'autre camp, le député d'opposition d'extrême droite Arieh Eldad a déclaré la radio publique que le "lobby" de la colonisation qui comprend, selon lui, 44 parlementaires sur 120, empêcherait "Benjamin Netanyahu de céder à toute tentative américaine et palestinienne d'imposer un plan de reddition".

L'émissaire américain George Mitchell s'est à nouveau entretenu jeudi avec les dirigeants israéliens dans l'attente d'un feu vert officiel des Palestiniens pour lancer des négociations indirectes, dites de "proximité", en dépit du pessimisme général.
M. Mitchell a rencontré pendant une heure en fin d'après-midi...