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Liban

Aide suisse pour l’aménagement de deux cours à l’hôpital psychiatrique de Marwaniyeh

Nicole Abboud et Yves Tabin, main dans la main pour un projet de solidarité avec l’hôpital psychiatrique al-Fanar à Marwaniyeh.

Depuis quelques années, les relations qui unissent la Suisse et le Liban se renforcent, notamment par le truchement de projets socioculturels menés dans les deux pays. Dernière réalisation en date, la belle collaboration entre « Solidarités orphelins du Liban » (SOL) et l' « Association Elias », basées respectivement dans les cantons de Vaud et du Valais et qui s'apprêtent à inaugurer deux cours aménagées à l'hôpital psychiatrique al-Fanar, à Marwaniyeh, le 9 mai prochain. Avant-première sur ce projet avec Nicole Abboud, présidente de SOL.

Question - Quelle est la nature de ce nouveau projet que vous menez au Liban ?
Réponse - « Grâce au soutien de l'ambassadeur de Suisse au Liban, François Barras, et avec l'association Elias, présidée par Yves Tabin, nous allons inaugurer, en présence du Dr Samar Labban et de Cyril Jabre, tous deux représentants de l'hôpital psychiatrique al-Fanar, à Marwaniyeh, deux cours aménagées sous la supervision de Fouad Gabriel. Ces deux espaces permettront aux patients de se promener dans un cadre de repos agréable. Ils répondront également à la logique des fonds italiens investis à al-Fanar afin de rétablir la capacité d'hospitalisation ainsi que les conditions hygiéniques de base. L'ambassadeur Barras et Yves Tabin y installeront une plaque rappelant le soutien du canton du Valais qui a versé 50 000 francs suisses, soit près de 50 000 dollars. Quant à SOL, elle soumettra une demande similaire au canton de Genève. »

 

Q - Votre association se mobilise habituellement pour les orphelins : comment êtes-vous arrivés à ce projet ?
R - « C'est grâce à ma longue amitié avec Cyril Jabre ainsi qu'à la collaboration étroite que Solidarité orphelins du Liban a établie avec l'association Elias dans le courant de l'été 2009. Nos deux associations avaient en effet pour point commun de soutenir « Mission de vie » qui œuvre pour l'accueil aussi bien d'enfants et d'orphelins que de personnes âgées. Ces derniers ont bénéficié d'une généreuse donation de la Fondation Michelham à Genève afin de leur construire un centre d'accueil à Fawar-Antélias. Ainsi, avec Elias, nous avons monté plusieurs opérations de solidarité, entre autres, en envoyant pour Noël 2009 et pour la cinquième année consécutive des jouets et des habits, avec le précieux soutien de la Middle East Airlines et son directeur à Genève, Walid Baugi. Lors de ce déplacement en mai, nous allons emporter avec nous plusieurs dizaines de kilos de chocolat offerts par la Migros du Valais (NDLR : l'un des deux plus grands centres commerciaux en Suisse). Pour revenir à al-Fanar, quand Yves Tabin, président de l'association Elias, m'en a parlé, il nous a tout naturellement semblé évident de poursuivre nos efforts, main dans la main. »

Q - De quels soutiens bénéficiez-vous dans cette démarche ?
R - « L'ambassadeur de Suisse au Liban, François Barras, nous soutient avec son exceptionnelle générosité. Deux autres Suisses du Liban se sont investis bénévolement à nos côtés : Thierry Carey et Janvier de Riedmatten que je remercie chaleureusement. Du côté de Genève, Yves Tabin et moi-même ferons le déplacement en compagnie de huit personnes dont Jo Despature, vice-président de SOL, et d'une collaboratrice de la ville de Genève qui viendra prendre la mesure du travail effectué au Liban, souvent d'ailleurs grâce à des fonds de cette municipalité. Nous nous sommes également fortement appuyés sur la redoutable efficacité de Gaby Gabriel, responsable de SOL au Liban, qui coordonne nos efforts sur place, auprès de « Mission de vie » et de la Société Saint-Vincent-de-Paul. »

Q - Justement, comment se passe votre travail sur le terrain ?
R - « Le travail de coordination sur place est absolument fondamental. Nous l'avons appris à nos dépens l'année dernière alors qu'une école que nous soutenions a totalement manqué de transparence avec nous. Nous avons dû et pu mettre un terme à ce soutien avant que les choses ne prennent une mauvaise tournure. Du coup, nous sommes devenus encore plus vigilants. Avec « Mission de vie », c'est un travail remarquable qui est effectué. L'organisation prend soin des sans-abri, qu'elle trouve généralement sous les ponts de Beyrouth, et leur offre une structure susceptible de les sortir de la marge ; SOL prend, pour sa part, en charge la scolarisation des orphelins qui sont retrouvés. Nous scolarisons aussi des enfants démunis des montagnes libanaises et suivons avec beaucoup d'attention leur parcours. »

Q - Un mot sur les liens Suisse-Liban ?
R - « Ces dernières années, beaucoup de projets ont été mis sur pied entre la Suisse et le Liban. Je crois que la guerre subie par le Liban en été 2006 a joué un rôle. Avec une forte prise de conscience des conditions difficiles vécues par une majorité de Libanais, loin des images festives véhiculées par certains grands médias internationaux. Alors que des villes comme Genève et Lausanne ont accueilli plusieurs activités culturelles libanaises, telles que des concerts, des conférences, et des expositions, la Suisse a, elle aussi, été très active au Liban par le truchement de son ambassade. Le rôle de François Barras, qui est d'ailleurs arrivé au Liban quelques mois avant la guerre de 2006, a durablement marqué les esprits. D'abord, avec le soutien logistique que l'ambassade a pu apporter pendant l'été 2006 et puis, surtout, avec son engagement en faveur de toutes les initiatives qui ont pu rapprocher nos deux pays et qui sont bien connues des Libanais. J'ai eu la chance de rencontrer l'ambassadeur Barras à l'occasion d'une conférence qu'il a donnée en avril 2010 à Lausanne, à l'initiative de l'association vaudoise « Les amis du Liban », sur son action au Liban et les affinités qu'il y a trouvées. C'est une personnalité remarquable. Il va certainement manquer au Liban qui devra dire au revoir à un ami proche. »

Q - L'ambassadeur Barras est originaire du Valais. Comme vous, n'est-ce pas ?
R - « Oui, tout à fait. Je suis Valaisanne par ma mère, tout comme François Barras ou encore Yves Tabin, qui sont tous deux Valaisans et ont, dans des circonstances chaque fois différentes, développé des relations très intimes avec le Liban. La situation est plutôt amusante ! À croire que nous étions faits pour travailler tous ensemble sur ce projet. J'aime bien aussi cette idée de créer des passerelles non seulement entre deux pays que j'aime, mais aussi à l'intérieur même de ces pays puisque ce sont des régions et des associations très diverses qui œuvrent en commun. »


Plus d'informations sur le Net :http ://www.solidariteorphelins.org/
http ://www.association-elias.org/70/Actions_en_Suisse/Actions_de_tiers.html

Depuis quelques années, les relations qui unissent la Suisse et le Liban se renforcent, notamment par le truchement de projets socioculturels menés dans les deux pays. Dernière réalisation en date, la belle collaboration entre « Solidarités orphelins du Liban » (SOL) et l' « Association Elias », basées...

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