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Europa Jaratouna: l'action de l'Europe dans 8 pays sud-méditerranéens

Déchets solides : l’Union européenne aide le gouvernement libanais

Depuis le lancement du programme financé par l'UE à hauteur de 38 millions d'euros, 17 municipalités et/ou fédérations de municipalités ont mis en place des politiques de gestion des déchets solides.

Depuis 2005, avec un budget de 14,2 millions d'euros alloués à cet effet par l'UE, l'Omsar gère le dossier des déchets solides, en étroite collaboration avec le ministère de l'Environnement. Cette somme est actuellement utilisée pour la mise en place, à l'échelle des municipalités libanaises, d'une gestion des déchets solides. Celle-ci, grâce aux fonds européens de l'Omsar, se concentre sur la nature des déchets à traiter (domestique, hospitalière, agricole, industrielle), d'une part, et, d'autre part, sur chaque maillon de la chaîne de gestion, autrement dit la collecte, le tri, le transfert, le recyclage et le traitement, qu'il soit mécanique, biologique ou thermal.
C'est en janvier 2004 que la campagne de sensibilisation des municipalités a été lancée. Celles d'entre elles qui étaient intéressées ont eu la possibilité de postuler à des dégagements de fonds (de 100 000 à 1 million d'euros) pour soit mettre en place leur politique de gestion des déchets solides, soit demander une aide à la mise en place générale puis technique de celle-ci. Leur dossier a été approuvé par une commission composée de membres de l'Omsar, des ministères de l'Environnement et de l'Intérieur, du CDR (Conseil du développement et de la reconstruction), ainsi que des municipalités.
C'est ainsi que 17 municipalités et/ou groupement de municipalités ont mis en place des politiques de gestion des déchets solides, sollicitant une aide étalée sur deux ans, soit de mise en place soit de réalisation. Selon Roula Kabbani, responsable du projet « déchets solides » à l'Omsar, « tous les équipements de tri et de collecte des déchets ont été distribués, ainsi que les camions. Sur 12 usines, cinq ont été terminées, et il en reste sept ».
Cinq ans après le début de l'application de ce processus national, l'Omsar, responsable de l'exécution du projet financé par l'Union, a présenté en janvier dernier un rapport au Premier ministre. « Nous venons d'obtenir l'approbation de notre proposition, qui consistait en une demande d'aide du gouvernement en faveur des usines qui ne peuvent pas être prises en charge par les fonds propres de la municipalité. Le budget pour l'année 2010 vient d'être voté, et le gouvernement s'est engagé à allouer un million de dollars à quatre municipalités pour leur gestion des déchets solides, tandis que les autres municipalités bénéficiaires du projet auront leur part en 2011, 2012, 2013 et 2014. »

Le ministère de l'Environnement n'a aucun moyen financier ou humain pour exécuter ses propres dossiers
À la question de savoir pourquoi l'Omsar est le récipiendaire des fonds européens et l'exécutrice des projets de gestion des déchets solides du Liban, en lieu et place du ministère de l'Environnement lui-même, Bassam Sabbagh, responsable du projet au ministère de l'Environnement, répond : « En 2006, le ministère a déposé une demande d'un cadre légal lui donnant pouvoir de décision comme d'exécution. À ce jour et de par la loi, le ministère de l'Environnement libanais met en place une stratégie à long terme mais n'a aucun moyen financier ou humain d'exécuter ses propres dossiers. » Néanmoins et toujours selon notre interlocuteur, le ministre de l'Environnement, Mohammad Rahhal, semble « confiant », car « selon lui, le Premier ministre est décidé à gérer le problème des déchets solides au Liban ». De fait, le 30 mars dernier, une commission présidée par Saad Hariri a décidé de suivre le schéma directeur initial, mais aussi de proposer un nouveau plan de gestion à l'échelle nationale, en y incluant les technologies les plus récentes, tout en définissant les sites pollués et leur besoin de financement. Enfin, cette même commission demande la désignation d'un organe de référence unique pour le dossier « déchets solides ». Le Liban, bientôt responsable et autonome face à ses déchets ?


* Europa jaratouna est un projet médiatique initié par le consortium, L'Orient-Le Jour, al-Hayat, LBC, et élaboré avec l'aide de l'Union européenne. Il traite des actions de l'UE dans 8 pays du Sud de la Méditerranée. Pour en savoir plus, visitez le site www.eurojar.org. Le contenu de cette publication relève de la seule responsabilité de L'Orient-Le Jour et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l'Union européenne.
Depuis 2005, avec un budget de 14,2 millions d'euros alloués à cet effet par l'UE, l'Omsar gère le dossier des déchets solides, en étroite collaboration avec le ministère de l'Environnement. Cette somme est actuellement utilisée pour la mise en place, à l'échelle des municipalités libanaises, d'une gestion des déchets...