« L'heure de vérité approche », a-t-il ajouté, tandis que l'économie américaine renoue progressivement avec la croissance après avoir bénéficié l'an dernier d'un énorme plan de relance.
Mais la perspective d'une hausse des impôts ou d'une baisse des dépenses risque de compliquer la tâche de M. Obama, alors qu'approchent en novembre les élections législatives de mi-mandat, traditionnellement néfastes au parti présidentiel.
Le président s'est ainsi défaussé sur l'administration précédente de George W. Bush, qui lui a laissé un énorme déficit accumulé par les guerres en Irak et en Afghanistan, et par les baisses d'impôts accordées aux plus riches.
« Pendant des années, Washington a repoussé les décisions difficiles », a-t-il remarqué, observant que pour le personnel politique « il est plus facile de dépenser un dollar que d'en économiser un ».
L'hôte de la Maison-Blanche a appelé la nouvelle commission à passer au peigne fin les dépenses de l'État fédéral.
« Tout doit être sur la table », a-t-il exigé de l'organe présidé par deux vieux routiers de la politique américaine, le républicain Alan Simpson et le démocrate Erskine Bowles.
Le déficit budgétaire des États-Unis a atteint un montant record lors de l'exercice 2008-2009, à plus de 1 415 milliards de dollars, soit environ 10 % du produit intérieur brut du pays. La Maison-Blanche prévoit que pour l'ensemble de l'exercice 2009-2010, qui s'achèvera fin septembre, il montera encore, à plus de 1 555 milliards.
Le gouvernement s'est engagé à ramener le déficit budgétaire aux alentours de 4 % du PIB à moyen terme.
Le président de la Banque centrale (Fed), Ben Bernanke, a averti que la croissance ne suffirait pas à faire baisser le déficit à un niveau acceptable, laissant entrevoir des hausses d'impôts inéluctables. Le chef de la Banque centrale a invité une nouvelle fois les autorités politiques à définir rapidement un plan crédible de réduction des déficits.