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Moyen Orient et Monde - Thaïlande

Surenchère des « chemises jaunes » qui réclament la loi martiale

Des échauffourées ont éclaté hier, une soixantaine de manifestants ayant tenté de bloquer une unité policière dans la province de Phitsanulok (centre).Jerry Lampen/Reuters

Le mouvement thaïlandais royaliste des « chemises jaunes » (progouvernement) a réclamé hier la proclamation de la loi martiale, une semaine après son ultimatum au Premier ministre pour qu'il déloge les « chemises rouges », ces manifestants qui bloquent le centre de Bangkok. « Le Premier ministre (Abhisit Vejjajiva) sait très bien que, dans cette situation, des mesures militaires sont nécessaires, un règlement politique étant devenu difficile », a déclaré Suriyasai Katasila, porte-parole du Parti de la nouvelle politique. Le porte-parole des « jaunes » a également menacé « d'intensifier les actions » si l'impasse perdurait, sans donner de détails.
Mais l'espoir d'une solution à l'amiable entre les parties s'est éloigné après le refus du Premier ministre de négocier sur la base d'élections sous trois mois. Les « chemises rouges », qui jugent Abhisit illégitime, occupent depuis début avril un quartier touristique et commerçant autour duquel ils ont érigé des barricades, soupçonnant le pouvoir de masser des troupes en vue d'un coup de force. Ils ont récemment retiré leur signe d'appartenance, le rouge, afin d'être moins vulnérables en cas d'intervention des forces de l'ordre qu'ils affirment imminente.
Plusieurs incidents sans gravité ont éclaté dans le nord et le nord-est du pays ces derniers jours entre des « rouges » et les forces de l'ordre, suscitant des questions sur la possible contagion du mouvement hors de Bangkok. « Les rouges empêcheront partout la police et l'armée de se rendre à Bangkok », a prévenu hier un cadre de l'opposition, Nattawut Saikuar. Des échauffourées ont éclaté hier, une soixantaine de manifestants ayant tenté de bloquer une unité policière dans la province de Phitsanulok (centre).
Thaksin, très discret ces derniers jours, a malgré tout confirmé hier, au Monténégro, qu'il était en contact avec les « chemises rouges ». « Oui, il y a des communications (...). Nous ne faisons que lutter pour la démocratie, laissons-les se battre pour la démocratie et la justice, c'est tout », a-t-il déclaré à la presse à Podgorica, capitale du Monténégro.
Enfin, pour la première fois depuis le début de la crise, mi-mars, le roi de Thaïlande Bhumibol Adulyadej s'est exprimé à la télévision en exhortant des magistrats récemment nommés à remplir leur devoir. Dépourvu de prérogatives institutionnelles, le monarque demeure une figure révérée de ses sujets. Mais il n'a pas fait directement allusion à la situation politique, qui a pris une tournure violente depuis les affrontements du 10 avril et les attaques à la grenade de la semaine dernière ayant fait au total 26 morts et près de 1 000 blessés.
Le mouvement thaïlandais royaliste des « chemises jaunes » (progouvernement) a réclamé hier la proclamation de la loi martiale, une semaine après son ultimatum au Premier ministre pour qu'il déloge les « chemises rouges », ces manifestants qui bloquent le centre de Bangkok. « Le Premier ministre...

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