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La plupart des aéroports français fermés jusqu'à lundi matin

La paralysie du transport aérien en France, en raison du nuage de cendres dû à l'éruption du volcan en Islande, s'est encore étendue samedi avec la fermeture jusqu'à lundi 08h00 de la plupart des aéroports de l'Hexagone, en ce week-end de chassé-croisé des vacances de printemps.

Ce chaos inédit dans le ciel français a conduit le Premier ministre François Fillon à réunir samedi plusieurs de ses ministres.

Matignon a annoncé que la fermeture des aéroports parisiens et d'une large moitié nord de la France était une nouvelle fois prolongée, jusqu'à lundi 08H00, au plus tôt.

Depuis jeudi soir, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) ne cesse de proroger la fermeture au trafic aérien en France et le nombre d'aéroports affectés s'est accru en deux jours.

Outre les trois aéroports parisiens de Roissy, Orly et du Bourget, 23 sont concernés en province: Cherbourg, Lille, Brest, Lannion, Deauville, Morlaix, Caen, Strasbourg, Vatry, Metz, Beauvais, Orly, Roissy-Charles de Gaulle, Le Bourget, Lorient, Quimper, Vannes, Rennes, Bâle-Mulhouse, Châteauroux, Nantes, la Rochelle, Limoges, Lyon, Clermont-Ferrand, Chambéry.

Suivant le parcours du nuage de cendres volcaniques, la paralysie du trafic aérien se propage vers le Sud de la France: les aéroports de Grenoble et Bordeaux devaient fermer à 16H00, selon la DGAC.

Les autres aéroports de l'Hexagone toujours en service sont très perturbés.

Ainsi à Nice, premier aéroport de province, environ 200 vols sont annulés samedi au départ et à l'arrivée, soit 66% du trafic total. A Marseille, 40% du trafic de la journée a été annulé, à Toulouse, un peu plus de 50%.

Le nombre d'avions cloués au sol en France n'est pas connu, mais 16.000 vols ont été annulés samedi en Europe, selon l'Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol) et des millions de voyageurs sont bloqués dans le monde.

Les vents vont probablement continuer à pousser les cendres du volcan islandais vers l'Europe dans les 4 à 5 prochains jours, a averti l'Institut météorologique d'Islande.

Face à la crise, les services de François Fillon ont annoncé qu'une "veille quotidienne" allait être assurée sur la qualité de l'air et la situation sanitaire. "Il n'y a pas actuellement de risque pour la santé, du fait de la haute altitude et de la dispersion des particules", a assuré Matignon.

D'ores et déjà, le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a prévenu que des retards persisteront plusieurs jours après la réouverture des aéroports. "Quand les avions pourront de nouveau décoller, il y aura tous les passagers qu'il faudra acheminer", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.

Une perspective qui ne va pas réconforter des voyageurs en attente d'une hypothétique reprise du trafic à Roissy.

"Mon agence de voyage m'a conseillé de venir malgré tout, dans l'espoir de prendre un vol", explique Dominique, 56 ans, en partance pour le Mexique. A côté d'elle, Jérémie, 30 ans, paraît las. "J'attends 09H00 pour appeler la compagnie et avoir des informations", affirme ce père de famille qui devait rejoindre femme et enfant.

M. Bussereau a exhorté les tour-opérateurs à "prendre leurs responsabilités" pour s'occuper de l'accueil et de l'hébergement des voyageurs bloqués. Des propos jugés scandaleux par le tour-opérateur Voyageurs du Monde.

"Notre tour-opérateur nous a dit qu'il n'était pas obligé de rembourser les billets", a fustigé Dominique Corde, coincé à Orly et qui devait s'envoler pour la Turquie.

Le chassé-croisé des vacanciers de printemps est également perturbé par la grève des cheminots, qui en est à son onzième jour.

La paralysie du transport aérien en France, en raison du nuage de cendres dû à l'éruption du volcan en Islande, s'est encore étendue samedi avec la fermeture jusqu'à lundi 08h00 de la plupart des aéroports de l'Hexagone, en ce week-end de chassé-croisé des vacances de printemps.
Ce chaos inédit dans le ciel français a...