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Économie - Dette-UE

Les pays européens tentent d’arracher un compromis pour aider la Grèce

Après plusieurs semaines de différends étalés sur la place publique, les pays de la zone euro s'efforcent d'arracher un compromis pour aider financièrement la Grèce en crise aux côtés du FMI, au moment où le Portugal se retrouve à son tour dans la tourmente.

Le ministre allemand des Finances pour un renforcement des règles du Pacte de stabilité. Bertold Stadle/AFP

« Une solution de synthèse est possible », avec un recours au Fonds monétaire international « dans une solution qui reste un mécanisme européen », a indiqué hier un diplomate européen de haut rang.
Une source diplomatique européenne a indiqué dès mardi soir à l'AFP que les seize pays utilisant la monnaie commune étaient « proches » d'un accord sur la mise en place d'un mécanisme d'aide à la Grèce. Mais ils négociaient toujours hier après-midi pour trouver un compromis. « J'espère que cette question sera résolue dans un esprit de solidarité et de responsabilité », a souligné le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Le compromis à l'étude, négocié principalement par l'Allemagne et la France, prévoit que Berlin accepte la mise en place d'un mécanisme de soutien financier pour les pays de la zone euro en grande difficulté, auquel pourrait avoir recours la Grèce, qui serait couplé à des prêts du FMI, selon la source diplomatique.
Toutefois, « l'aide de la zone euro ne viendrait qu'en complément de prêts du Fonds monétaire international », a souligné cette source, ce qui pour certains en Europe est difficile à accepter. Le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn a ainsi insisté de son côté sur la nécessité que l'Europe joue « un rôle moteur » dans ce dispositif d'aide. Les tractations portent notamment sur cette question de la place à donner au FMI, selon une source européenne.
La chancelière allemande Angela Merkel a longtemps rechigné à accepter de payer pour Athènes et plaidé en faveur du FMI. À l'inverse, la plupart de ses partenaires de la zone euro, dont la France, ont dans un premier temps privilégié une solution européenne. Depuis, « chacun évolue, tout le monde y met du sien », souligne le diplomate européen.
La question d'un mécanisme d'aide se pose avec d'autant plus d'acuité qu'un autre pays, le Portugal, connaît de nouvelles difficultés : l'agence de notation Fitch a abaissé hier sa note d'endettement, renforçant les inquiétudes sur ses déficits.
En échange d'un éventuel accord sur l'aide à la Grèce, Berlin insiste en revanche pour que les pays de la zone euro s'engagent à durcir à l'avenir le mécanisme existant de discipline budgétaire dans l'UE. Objectif : des sanctions qui pourraient être prises plus facilement.
« Nous voulons renforcer » les règles du Pacte de stabilité, a souligné le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble, en proposant d'aller jusqu'à « retirer le droit de vote aux fauteurs potentiels » lors des réunions ministérielles européennes.
Les pays de la zone euro pourraient mentionner dans leur compromis une possible modification du traité de l'UE pour durcir la discipline budgétaire. Mais cette question était encore en débat hier, selon la source diplomatique.
Le mécanisme encore en négociation pourrait être annoncé jeudi matin à Bruxelles lors d'un sommet des dirigeants des pays de la zone euro, juste avant une réunion de l'ensemble de l'Union européenne.
Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a fait savoir qu'il « envisageait » un tel sommet de la zone euro, réclamé par la France et l'Espagne notamment. Mais aucune décision n'a encore été prise concernant l'organisation de cette réunion.
À ce stade, en l'absence d'un accord, « nous ne voyons pas ce que pourrait apporter une telle rencontre », a estimé un responsable allemand.

« Une solution de synthèse est possible », avec un recours au Fonds monétaire international « dans une solution qui reste un mécanisme européen », a indiqué hier un diplomate européen de haut rang.Une source diplomatique européenne a indiqué dès mardi soir à l'AFP que les...

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