La chancelière Angela Merkel a également laissé entendre qu'elle accepterait un mécanisme d'aides bilatérales en dernier recours, tout en estimant que cela n'était pas nécessaire pour l'instant. Si la Grèce devait être menacée de cessation de paiement, elle serait aidée « de manière bilatérale par les États ou bien on aura aussi recours à l'aide du FMI », a-t-elle déclaré dans une interview à la radio allemande. « Les ministres des Finances doivent bien sûr parler entre eux » de l'attitude à adopter en cas de faillite d'un État, selon Mme Merkel. « Mais là-dessus, aucune décision politique n'a été prise. (...) C'est pourquoi je considère très explicitement que (le sujet) reste ouvert », a-t-elle ajouté. Pour elle, la décision ne doit pas être prise lors du sommet de la semaine prochaine. « Je ne crois pas pour le moment que la Grèce ait besoin d'argent, et le gouvernement grec vient de le confirmer. C'est pourquoi je déconseille de provoquer des turbulences sur les marchés, en suscitant de fausses attentes du Conseil européen de jeudi », a-t-elle dit. Mme Merkel assure cependant : « Nous ferons tout pour préserver la stabilité de la zone euro. » À l'unisson avec son ministre des Finances, qui souligne : « Nous devons tout faire pour sa stabilité, y compris lorsqu'il s'agit de solidarité avec d'autres pays. C'est ainsi que nous exerçons notre responsabilité pour notre propre avenir. »
La chancelière s'est par ailleurs dit agacée par les réticences de Londres concernant le projet européen de régulation des fonds spéculatifs. « Ce qui est particulièrement énervant, c'est que nous ayons au sein de l'Union européenne une discussion avec le Royaume-Uni sur une régulation plus forte des hedge funds. (...) J'espère que nous parviendrons à convaincre nos collègues britanniques que c'est nécessaire. » Le Royaume-Uni craint de voir la place de Londres désavantagée en cas de règles trop strictes poussant certains fonds à l'exode.
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